Design a site like this with WordPress.com
Get started

Chapitre 7 — Ce qu’évoquent nos péchés

Passage clé

Quand Israël était jeune, je l’aimais,
Et j’ai appelé mon fils hors d’Égypte.
Mais il se sont éloignés de ceux qui les appelaient ;
Ils ont sacrifié aux Baals
Et offert de l’encens aux statues.
C’est moi qui ai guidé les pas d’Éphraïm,
Le soutenant par ses bras ;
Et ils n’ont pas reconnu que je les soignais.
Je les ai tirés avec des liens d’humanité,
Avec des chaînes d’amour.
Je fus pour eux comme celui qui aurait relâché leur joug,
Je leur ai présenté de quoi manger.
Ils ne retourneront pas au pays d’Égypte ;
Mais l’Assyrien à son tour sera leur roi,
Parce qu’ils ont refusé de retourner vers moi.
L’épée fondra sur leurs villes,
Anéantira leurs alentours,
Elle dévorera,
À cause des desseins qu’ils ont eus.
Mon peuple est enclin à l’inconstance envers moi ;
On les appelle vers (celui qui est) en-haut,
Mais aucun d’eux ne se lève.

Comment pourrais-je te traiter, Éphraïm ?
Pourrais-je te livrer, Israël ?
Comment pourrais-je te traiter comme Adma ?
Te rendrais-je semblable à Tseboïm ?
Mon cœur est bouleversé,
Toute ma pitié s’émeut.
Je n’agirai pas selon mon ardente colère,
Je ne reviendrai pas détruire Éphraïm ;
Car moi je suis Dieu,
Et non pas un homme,
Je suis le Saint au milieu de toi ;
Je ne viendrai pas avec colère.
Ils suivront l’Éternel
Qui rugira comme un lion,
Car il rugira,
Et les fils accourront de la mer en tremblant.
Ils accourront de l’Égypte en tremblant, comme un oiseau,
Et du pays d’Assyrie, comme une colombe.
Et je les ferai habiter dans leurs maisons
— Oracle de l’Éternel.

Éphraïm m’a entouré de fourberie,
Et la maison d’Israël de tromperie ;
Juda marche encore avec Dieu,
Il est fidèle au (Dieu) saint.

Osée 11.1–12.1

Citations de l’introduction

Mon cœur s’agite au-dedans de moi.

Osée 11.8

Il est probablement impossible de concevoir l’horreur de l’enfer, de même que la férocité de la justice rétributrice et de la juste colère qui déferlera au dernier jour sur ceux qui ne seront pas en Christ.

Il n’y a toutefois rien en Dieu qui soit incontrôlable ou disproportionné.

Si nous avons l’impression qu’il est facile d’exagérer la gravité de la colère divine, c’est parce que nous ne ressentons pas le véritable poids du péché.

Vous ne vous infligerez jamais à vous-même le sentiment d’être pécheur, car il y a en vous un mécanisme que le péché déclenche et qui vous défendra toujours contre toute accusation. Nous sommes tous en très bons termes avec nous-mêmes, et nous sommes toujours capable de bien plaider notre cause. Même si nous essayons de nous persuader nous-mêmes que nous sommes pécheurs, nous ne le pourrons jamais. Il n’y a qu’un seul moyen de savoir que nous sommes pécheurs, c’est d’avoir une infime lueur de la perception de Dieu.

Martyn Lloyd-Jones1

Nous ne ressentons pas le poids de notre péché en raison même de notre péché. Si nous discernions avec une clarté plus vive à quel point notre péché est insidieux et généralisé — nous ne pouvons voir cela que lorsque nous voyons la beauté et la sainteté de Dieu —, nous saurions que la méchanceté humaine exige un jugement aux proportions divines.

De même que nous pouvons difficilement imaginer la férocité divine qui attend ceux qui ne sont pas en Christ, il est tout aussi vrai que nous pouvons difficilement imaginer la tendresse divine qui repose déjà sur ceux qui sont en Christ.

Là où le péché s’est amplifié, la grâce a surabondé.

Romains 5.20

La grâce de Dieu vient à nous dans la seule mesure où Christ vient à nous. Selon l’Évangile, Dieu ne nous donne pas une chose, mais une Personne.

Lorsque nous péchons, le cœur même de Christ le porte vers nous.

Les péchés évoquent une colère sainte envers ceux qui ne lui appartiennent pas. En revanche, les péchés évoquent une soif, une tendresse et un amour saints envers ceux qui lui appartiennent.

Lisez Ésaïe 6.1–8 et cherchez le lien entre la sainteté divine et le pardon et la miséricorde.

L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans (de sa robe) remplissaient le temple. Des séraphims se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes : deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux (dont ils se servaient) pour voler. Ils criaient l’un à l’autre et disaient : Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire ! Les soubassements des seuils frémissaient à la voix de celui qui criait, et la Maison se remplit de fumée.

Alors je dis : Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées. Mais l’un des séraphims vola vers moi, (tenant) à la main une braise qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche et dit : Ceci a touché tes lèvres ; ta faute est enlevée, et ton péché est expié.

J’entendis la voix du Seigneur, disant :
Qui enverrai-je
Et qui marchera pour nous ?
Je répondis : Me voici, envoie-moi.

Ésaïe 6.1–8

Dans le passage clé portant sur la sainteté divine (És 6.1–8), cette dernière (6.3) donne lieu naturellement et immédiatement au pardon et à la miséricorde (6.7).

Ils criaient l’un à l’autre et disaient : Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire !

Ésaïe 6.3

Il en toucha ma bouche et dit : Ceci a touché tes lèvres ; ta faute est enlevée, et ton péché est expié.

Ésaïe 6.7

Si vous faites partie du corps même de Christ, vos péchés suscitent sa plus grande miséricorde, sa compassion et sa pitié. Il se joint à vous contre votre péché, et non contre vous à cause de votre péché. Il hait le péché, mais il vous aime.

Il ne faut toutefois pas faire fi de la dimension disciplinaire de l’amour de Christ envers son peuple. La Bible enseigne clairement que nos péchés amènent Christ à nous châtier.

Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection. Au lieu de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix, méprisé la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu.

Considérez en effet celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle opposition contre sa personne, afin que vous ne vous fatiguiez pas, l’âme découragée.
Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché. Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils :
Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur,
Et ne te décourage pas lorsqu’il te reprend.
Car le Seigneur corrige celui qu’il aime,
Et frappe de verges tout fils qu’il agrée.
Supportez la correction : c’est comme des fils que Dieu vous traite. Car quel est le fils que le père ne corrige pas ? Mais si vous êtes exempts de la correction à laquelle tous ont part, alors vous êtes des bâtards et non des fils. Puisque nous avons eu des pères selon la chair, qui nous corrigeaient et que nous avons respectés, ne devons-nous pas, à plus forte raison, nous soumettre au Père des esprits pour avoir la vie ? Nos pères, en effet, nous corrigeaient pour peu de temps, comme ils le jugeaient bon ; mais Dieu nous corrige pour notre véritable intérêt, afin de nous faire participer à sa sainteté. Toute correction, il est vrai, paraît être au premier abord un sujet de tristesse et non de joie ; mais plus tard elle procure un paisible fruit de justice à ceux qu’elle a formés.

Hébreux 12.1–11

Christ ne nous aimerait pas vraiment si nos péchés n’amènent pas Christ à nous châtier. Il n’en reste pas moins que ce châtiment reflète son grand cœur rempli d’amour pour nous.

Dieu est Dieu. Il n’est donc pas à la merci d’émotions passagères comme nous le sommes en tant que créatures. La Bible nous donne un rare aperçu de ce qui réside au centre de l’identité de Dieu, et nous voyons et sentons frémir son cœur même. Son cœur se gonfle de pitié et de compassion pour ses enfants. Dieu ne peut tout simplement pas renoncer à eux. Rien ne pourrait le pousser à les abandonner. Ils lui appartiennent.

Dieu est différent de nous en ce sens qu’il n’a pas notre inconstance émotionnelle. Au contraire, il est entièrement parfait et transcendant, et les circonstances ne l’affectent pas comme elles nous affectent nous, les êtres humains finis. Il est « impassible ». En même temps, nous ne devrions pas ignorer la manière dont la Bible parle de la vie intérieure de Dieu au point de faire de Dieu une puissance fondamentalement platonique dissociée du bien de son peuple. La clé consiste ici à comprendre que, même si rien ne prend Dieu au dépourvu, et que rien en dehors de lui-même ne peut altérer sa perfection et sa simplicité, il interagit librement avec ses enfants par le truchement d’une relation d’alliance avec eux et sincèrement pour leur bien. Si la notion d’« émotion » divine vous est peu utile, pensez-y plutôt comme aux « affections » divines — à savoir la disposition du cœur de Dieu à accueillir ses enfants pécheurs et souffrants.

Nous vivons aussi facilement avec une perception déformée du cœur compatissant de Dieu pour ceux qui sont en Christ qu’avec une perception déformée du jugement punitif dont Dieu frappera ceux qui ne le sont pas. Ce n’est pas notre charme qui nous vaut son amour. C’est plutôt notre laideur intérieure.


  1. Martyn Lloyd-Jones, Seeking the Face of God: Nine Reflections on the Psalms, Wheaton, Ill., Crossway, 2005, p. 34.

Questions

  1. Que signifie ressentir le poids de notre péché ?
  2. Pourquoi ne ressentons-nous pas tout le poids et l’horreur de notre péché ?
  3. Quel est le lien entre la sainteté divine et le pardon et la miséricorde que nous trouvons dans Esaïe 6.1-8 ?
  4. Que signifient la sainteté et la pureté du Christ pour la manière dont il ressent le péché de ceux qui ne lui appartiennent pas ? Qu’est-ce que les péchés évoquent de la part du Christ pour ceux qui sont hors du Christ ?
  5. Que signifient la sainteté et la pureté de Christ pour la manière dont il ressent le péché de ceux qui lui appartiennent ? Qu’est-ce que les péchés évoquent de la part de Christ pour ceux qui font partie de son propre corps ?
  6. De quelle(s) manière(s) Osée 11 vous surprend-il à propos de Dieu et de sa sainteté ?
  7. Quelle est la réponse de Dieu au péché ? Répondez complètement en vous appuyant sur les Écritures.
  8. Que nous donne-t-on lorsque nous recevons le Christ ?
  9. Quel niveau de confiance avez-vous dans la volonté du Christ de pardonner les péchés ? Avez-vous des péchés à confesser ?
  10. En concluant votre réflexion sur le chapitre 7, comment votre vision de la sainteté divine a-t-elle été modifiée ou clarifiée ?

Cet article est adapté de : Doux et humble de cœur de Dane Ortlund et Gentle and Lowly Study Guide de Robert Zink.

Advertisement

Website Built with WordPress.com.

%d bloggers like this: