Passage clé
Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père compatissant et le Dieu de toute consolation, lui qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans toute sorte d’afflictions ! Car, de même que les souffrances de Christ abondent pour nous, de même aussi notre consolation abonde par le Christ. Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation et pour votre salut ; si nous sommes consolés, c’est pour votre consolation, qui vous rend capables de supporter les mêmes souffrances que nous endurons. Et notre espérance à votre égard est ferme, car nous le savons : comme vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi à la consolation.
Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été accablés à l’extrême, au-delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même (de conserver) la vie. Mais nous, en nous-mêmes, nous avions accepté notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts. C’est lui qui nous a délivrés et nous délivrera d’une telle mort. Oui, nous espérons qu’il nous délivrera encore, vous-mêmes aussi nous assistant par la prière ; ainsi plusieurs personnes auront obtenu pour nous cette grâce, et plusieurs en rendront grâces à notre sujet.
2 Corinthiens 1.3–11
Citations du Chapitre 14
[…] le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation.
2 Corinthiens 1.3
Dieu est doux et humble de cœur.
L’œuvre du Fils faisait valoir la justice de Dieu et satisfaisait sa colère. Ce n’est pas d’abord à titre d’exemple moral, pour vaincre Satan ou manifester son amour que Christ a vécu, est mort et est ressuscité d’entre les morts. L’œuvre du Fils, surtout sa mort et sa résurrection, a suprêmement satisfait la juste colère du Père contre l’horrible rébellion de l’humanité.
Pour que les pécheurs soient déclarés non coupables et jouissent à nouveau de la faveur du Père, sa colère devait être apaisée. Cependant, que sur le plan de ses désirs et de ses affections propres, il souhaitait tout autant que le Fils que cette expiation se produise.
Le Père est juste. D’une justice indéfectible et éternelle. En l’absence d’une telle doctrine, d’une telle assurance, nous n’aurions aucun espoir de voir un jour tous les rots être redressés.
C’est le Père des miséricordes.
Dire que le Seigneur est très ou considérablement compatissant revient à dire qu’il est miséricordieux.
Parler de Dieu le Père comme étant « le Père des miséricordes », c’est dire qu’il est celui qui multiplie les miséricordes compatissantes envers ses enfants nécessiteux, égarés et confus.
Son amour envers nous n’est pas forcé, comme s’il nous le vouait simplement parce que le Père lui a commandé de nous épouser. Non, il s’agit de sa nature, de ses dispositions envers nous […] Il est par nature ainsi disposé à notre égard. Autrement, il ne serait pas le Fils de Dieu et ne ressemblerait pas à son Père céleste pour qui il est naturel de faire preuve de miséricorde, plutôt que d’accomplir son œuvre étrange, celle du jugement. Il plaît au Père d’user de miséricorde, car il est le « Père des miséricordes », elles lui viennent naturellement.1
Thomas Goodwin
Le titre « Père des miséricordes » constitue le moyen par lequel la Bible nous conduit jusqu’au plus profond de l’identité de Dieu le Père. Nous aurions tort de percevoir le Dieu trinitaire comme comportant un Père axé surtout sur le jugement et un Fils axé surtout sur l’amour. Les deux ont un seul et même cœur ; il s’agit, après tout, d’un seul Dieu. Leur cœur est rempli d’un amour rédempteur, non pas qui compromet la justice enflammée, mais qui la satisfait merveilleusement.
Le Dieu trinitaire est composé de trois Personnes, une fontaine d’infinies miséricordes s’étendant à nous dans nos nombreux besoins, échecs et égarements, pour nous combler.
Au-delà de ce dont nous sommes conscients en toute situation, les tendres soins du Père nous enveloppent de douceur jusque dans les moindres détails de notre vie.
Ne vend-on pas deux moineaux pour un sou ? Cependant il n’en tombe pas un à terre sans (la volonté de) votre Père. Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez plus que beaucoup de moineaux.
Matthieu 10.29–31
Le bon en notre père terrestre est une pâle imitation de la véritable bonté de notre Père céleste, et le mal en notre père terrestre est tout à l’opposé de l’identité de notre Père céleste. Il est le Père dont tout père humain n’est que l’ombre.
Jésus lui dit : il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi-même ; le Père, qui demeure en moi, accomplit ses œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père et le Père est en moi. Sinon, croyez à cause de ces œuvres.
Jean 14.9–11
« Celui qui m’a vu a vu le Père. »
Ce Fils, qui est le rayonnement de sa gloire et l’expression de son être…
Hébreux 1.3
Jésus est Dieu incarné. Jésus-Christ est la manifestation visible du Dieu invisible.
… pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées, afin qu’ils ne voient pas resplendir le glorieux Évangile du Christ, qui est l’image de Dieu… Car Dieu qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ.
2 Corinthiens 4.4,6
Lorsque nous voyons le cœur de Christ, nous voyons la compassion et la tendresse mêmes de l’identité profonde de Dieu.
Ce Dieu, qui tient toutes les créatures dans sa main, est votre Père, et se montre beaucoup plus tendre envers vous que vous ne l’êtes, ou ne pouvez l’être, envers vous-même.2
John Flavel
Le cœur de Christ est doux et humble. Or, voilà l’image parfaite du Père.
Car le Père lui-même vous aime.
Jean 16.27
- Thomas Goodwin, The Heart of Christ, Édimbourg, Banner of Truth, 2011, p. 60.
- John Flavel, Keeping the Heart: How to Maintain Your Love for God, Fearn, Écosse, Christian Heritage, 2012, p. 57.
Questions
- Qu’est-ce qui vous vient d’abord à l’esprit lorsque vous pensez à Dieu ?
- Qu’a fait l’œuvre suprême du Fils ?
- Que se passerait-il si Dieu le Père n’était pas juste et équitable ?
- Comment l’amour de Dieu fonctionne-t-il avec son jugement ? (Référez-vous au chapitre 11 si nécessaire).
- Lorsque vous pensez au Père, avez-vous tendance à penser qu’il est en quelque sorte moins aimant que le Fils ? Cette façon de penser est-elle juste ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
- Comment une bonne compréhension de la Trinité nous aide-t-elle à comprendre Dieu le Père ?
- Comment Dieu le Père est-il décrit dans ce chapitre ? Trouve le plus grand nombre possible d’adjectifs ou de noms qui décrivent Dieu le Père dans ce chapitre.
- Qu’est-ce que la miséricorde ? Comment se compare-t-elle à la grâce ?
- Qu’est-ce que cela signifie de dire que Dieu le Père est « le Père des miséricordes » ? Réfléchissez à l’expression « le Père des miséricordes » dans 2 Corinthiens .:3. Avez-vous déjà pris conscience quotidiennement de ce qu’est Dieu le Père ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi ?
- Comment devrions-nous considérer Dieu le Père à la lumière de nos pères terrestres ? Devrions-nous laisser notre compréhension de Dieu le Père être façonnée par nos pères terrestres ? Comment pouvons-nous apprendre à connaître Dieu le Père ?
- Que nous disent Jean 14.9-10, Hébreux 1.3 et 2 Corinthiens 4.4,6 à propos de Dieu le Père ?
- En quoi la miséricorde de Dieu est-elle pertinente aujourd’hui ?
- Décrivez une occasion où vous avez mérité le jugement mais où vous avez reçu la miséricorde de Dieu.
- Comment votre vie de prière avec le Père est-elle modifiée lorsque vous considérez ces vérités ? Comment votre communion avec Dieu est-elle affectée ?
Cet article est adapté de : Doux et humble de cœur de Dane Ortlund et Gentle and Lowly Study Guide de Robert Zink.