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Chapitre 15 — Son œuvre « distinctive » et son œuvre « étrange »

Passage clé

C’est que la bienveillance de l’Éternel n’est pas épuisée,
Et que ses compassions ne sont pas à leur terme ;
Elles se renouvellent chaque matin.
Grande est ta fidélité !
L’Éternel est mon partage, dit mon âme ;
C’est pourquoi je veux m’attendre à lui.

L’Éternel est bon pour qui espère en lui,
Pour celui qui le cherche.
Il est bon d’attendre en silence
Le salut de l’Éternel.
Il est bon pour l’homme
De porter le joug dans sa jeunesse.

Qu’il s’assoie solitaire et silencieux,
Car c’est ce qui lui est imposé ;
Qu’il mette sa bouche dans la poussière,
Peut-être y a-t-il de l’espoir !
Qu’il tende la joue à celui qui le frappe,
Qu’il se rassasie de déshonneur.

Car le Seigneur
Ne rejette pas à toujours.
Mais, lorsqu’il afflige, il a compassion
Selon sa grande bienveillance ;
Car ce n’est pas volontiers qu’il humilie
Et qu’il afflige les fils d’homme.

Lamentations 3.22–33

Considérez en effet celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle opposition contre sa personne, afin que vous ne vous fatiguiez pas, l’âme découragée.
Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché. Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils :
Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur,
Et ne te décourage pas lorsqu’il te reprend.
Car le Seigneur corrige celui qu’il aime,
Et frappe de verges tout fils qu’il agrée.
Supportez la correction : c’est comme des fils que Dieu vous traite. Car quel est le fils que le père ne corrige pas ? Mais si vous êtes exempts de la correction à laquelle tous ont part, alors vous êtes des bâtards et non des fils. Puisque nous avons eu des pères selon la chair, qui nous corrigeaient et que nous avons respectés, ne devons-nous pas, à plus forte raison, nous soumettre au Père des esprits pour avoir la vie ? Nos pères, en effet, nous corrigeaient pour peu de temps, comme ils le jugeaient bon ; mais Dieu nous corrige pour notre véritable intérêt, afin de nous faire participer à sa sainteté.

Hébreux 12.3–10

Citations du Chapitre 15

Car ce n’est pas volontiers […] qu’il afflige.

Lamentations 3.33

Lorsque Christ nous dévoile les profondeurs de son cœur doux et humble, il enchaîne tout naturellement avec ce que l’Ancien Testament a déjà révélé à son sujet. Jésus précise l’identité de Dieu, sans toutefois nous fournir d’éléments fondamentalement nouveaux. Les Évangiles démontrent que leurs auteurs comprenaient que l’Ancien Testament nous préparait à accueillir un Sauveur « humble ».

Dites à la fille de Sion :
Voici que ton roi vient à toi,
Plein de douceur et monté sur une ânesse,
Sur un ânon, le petit d’une bête de somme.

Matthieu 21.5

Sois transportée d’allégresse,
Fille de Sion !
Lance des clameurs,
Fille de Jérusalem !
Voici ton roi, il vient à toi ;
Il est juste et victorieux,
Il est humble et monté sur un âne,
Sur un ânon, le petit d’une ânesse.

Zacharie 9.9

Comme Calvin l’indique, l’Ancien Testament constitue la révélation imprécise de Dieu — vraie, mais vague. Le Nouveau Testament en est la substance.1

Rappelons donc la beauté de la parfaite souveraineté que Dieu exerce sur toutes choses, bonnes et mauvaises.

Cette doctrine nous apporte une consolation indicible, puisque nous sommes enseignés par elle, que rien ne nous peut arriver à l’aventure, mais par l’ordonnance de notre bon Père céleste, lequel veille pour nous par un soin paternel, tenant toutes créatures sujettes à lui ; de sorte que pas un des cheveux de notre tête (car ils sont tous nombrés) ni même un petit oiseau ne peut tomber en terre, sans la volonté de notre Père.

La Confession de la Foi Belge (article 13)

Celui qui règne sur toutes choses et qui les décrète suscite l’affliction dans notre vie avec une certaine réticence divine. Il ne se montre pas réticent par rapport au bien ultime que cette souffrance procurera ; c’est justement pour cette raison qu’il agit de la sorte. C’est toutefois avec une certaine répugnance qu’il impose cette affliction. La souffrance en soi ne reflète pas son cœur.

Dieu a effectivement puni les Israélites pour leurs infidélités lors de l’invasion de la ville par les Babyloniens. Il leur a envoyé ce qu’ils méritaient. C’est néanmoins leur restauration miséricordieuse qui lui tenait le plus à cœur.

Lorsqu’il accomplit des actes de justice, ce n’est pas dans le but de juger seulement, mais aussi pour arriver à des fins nobles. Quelque chose en lui s’oppose au jugement.

En revanche, quand il s’agit d’user de miséricorde, de démontrer qu’elle est conforme à sa nature et à sa disposition, la Bible dit qu’il le fait de tout cœur. La miséricorde ne lui répugne en rien. L’acte lui plaît en soi. Il n’en éprouve aucune réticence.

Dans Lamentations 3.33, lorsqu’il parle de punir les Israélites, l’auteur dit donc : « Car ce n’est pas volontiers qu’il humilie et qu’il afflige les enfants des hommes. » Toutefois, lorsqu’il parle d’user de miséricorde, il dit que Dieu le fait « de tout [son] cœur et de toute [son] âme », comme il l’exprime dans Jérémie 32.41. Voilà d’ailleurs pourquoi, dans Ésaïe 28.21, on appelle ses actes de justice son « œuvre étrange » et son « travail inouï ». Cependant, quand il s’agit de manifester sa miséricorde, il se réjouit de faire du bien de tout son cœur et de toute son âme.2

Thomas Goodwin

Je me réjouira à leur sujet, pour leur faire du bien,
Et je les planterai véritablement dans ce pays,
De tout mon cœur et de toute mon âme.

Jérémie 32.41

Car l’Éternel se lèvera comme à la montagne de Peratsim,
Il se mettra à frémir comme dans la vallée de Gabaon,
Pour faire son œuvre,
Son œuvre étrange,
Pour exécuter son travail,
Son travail extraordinaire.

Ésaïe 28.21

Goodwin met en lumière les profondeurs du cœur de Dieu ; c’est-à-dire ce qu’il se plait à faire, ce qui lui vient le plus naturellement. La miséricorde lui vient naturellement, mais pas le châtiment.

Tous les attributs de Dieu sont immuables. Si Dieu n’était plus juste, par exemple, il cesserait d’être Dieu tout autant que s’il n’était plus bon. Les théologiens parlent de la simplicité de Dieu, par laquelle ils entendent que Dieu ne constitue pas la somme totale d’un certain nombre d’attributs, comme des pointes de tarte formant une tarte entière ; Dieu est plutôt chaque attribut à la perfection. Dieu ne se compose pas de parties. Il est juste. Il est capable de colère. Il est bon. Et ainsi de suite, chaque attribut étant d’une perfection infinie.

Tous ses attributs semblent mettre son amour en lumière.3

Goodwin

Dieu ne tire aucun plaisir de la destruction ou du malheur de personnes ou d’un peuple. Il préférerait qu’ils changent pour connaître la paix. Il serait très heureux de les voir abandonner leurs mauvaises voies, afin qu’il n’ait aucune raison de les frapper de sa colère. C’est un Dieu qui prend plaisir à la miséricorde, et le jugement constitue son œuvre étrange.4

Jonathan Edwards

Conformément aux Écritures, tant Edwards que Goodwin disent que Dieu prend davantage plaisir à la miséricorde, tandis que le jugement est son « œuvre étrange ».

En lisant et en méditation cet enseignement provenant de grand théologiens d’autrefois comme Jonathan Edwards et Thomas Goodwin, nous devons comprendre qu’ils n’appellent pas le jugement l’œuvre « étrange » de Dieu parce qu’ils se font une idée atténuée de la colère et de la justice de Dieu.

Les pervers, qui ne veulent ni connaître Dieu ni obéir à l’Évangile de Jésus-Christ, seront jetés en d’éternels tourments et punis par l’éternelle destruction de la présence du Seigneur.

Confession de foi de Westminster, 33.2

Ils affirmaient, prêchaient et enseignaient la colère divine et l’enfer éternel. Ils discernaient ces doctrines dans la Bible.

Il y a là une preuve du juste jugement de Dieu, afin que vous soyez rendus dignes du royaume de Dieu, pour lequel vous souffrez. Car il est juste selon Dieu de rendre l’affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus se révèlera du ciel avec les anges puissants, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour juste châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force quand il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru ; or, vous avec cruz à notre témoignage.

C’est pourquoi nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous rende dignes de son appel et qu’il accomplisse en vous, avec puissance, tous les desseins bienveillants de sa bonté et l’œuvre de votre foi ; en sorte que le nom de notre Seigneur Jésus soit glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ.

2 Thessaloniciens 1.5–12

Lorsque Dieu daigne répandre sa bonté sur son peuple, il le fait avec un certain naturel reflétant les profondeurs de son identité. Dieu est fidèle à sa nature en étant miséricordieux.


  1. Jean Calvin, Institution de la religion chrétiennes, Aix-en-Provence/Charols, France, Kerygma/Excelsis, 2009, 2.11.1-12.
  2. Thomas Goodwin, The Works of Thomas Goodwin, 12 vol., réimpr., Grand Rapids, Mich., Reformation Heritage, 2006, vol. 2, p. 179-180.
  3. Goodwin, « Of Gospel Holiness in the Heart and Life », dans The Works of Thomas Goodwin, vol. 7, p. 211.
  4. Jonathan Edwards, « Impending Judgments Averted Only by Reformation », dans The Works of Jonathan Edwards, vol. 14, Sermons and Discourses, 1723-1729, Kenneth P. Minkema, éd., New Haven, Conn., Yale University Press, 1997, p. 221.

Questions

  1. En nous tournant maintenant vers l’Ancien Testament, vous attendez-vous à ce que la vision du cœur du ciel s’atténue quelque peu ? Pensez-vous que l’Ancien Testament nous donne une divinité plus froide ou plus calculatrice ? Les premiers paragraphes du chapitre 15 vous surprennent-ils d’une manière ou d’une autre ?
  2. Comment Calvin décrit-il l’Ancien et le Nouveau Testament ?
  3. Comment la Confession belge définit-elle la beauté de la souveraineté divine ?
  4. De quelles manières Lamentations 3.32-33 affirme-t-elle la souveraineté divine (le contrôle suprême de Dieu sur tout ce qui déferle sur nos vies) ?
  5. Que signifie le fait que Dieu n’afflige pas son peuple “de son cœur” (Lam. 3:33) ?
  6. Pourquoi la souveraineté de Dieu est-elle importante ?
  7. Quels sont les principes clés de la souveraineté de Dieu ?
  8. Qu’est-ce que l’œuvre “naturelle” de Dieu et qu’est-ce que l’œuvre “étrange” de Dieu ?
  9. Quel avertissement le chapitre nous donne-t-il en parlant de l’œuvre “étrange” de Dieu ?
  10. Que signifie pour votre cœur et votre vie que le jugement est l’œuvre “étrange” de Dieu et la miséricorde son œuvre “naturelle” ? Avez-vous déjà pensé à Dieu de cette manière ?
  11. Que veulent dire les théologiens lorsqu’ils parlent de la simplicité de Dieu ?
  12. Comment les attributs de Dieu sont-ils parfaitement équilibrés ?
  13. En quoi Dieu est-il parfaitement juste ? Quelle confiance cela vous inspire-t-il ?

Cet article est adapté de : Doux et humble de cœur de Dane Ortlund et Gentle and Lowly Study Guide de Robert Zink.

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