Passage clé
Que dirons-nous donc à ce sujet ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ? Qui accusera les lus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie ! Qui les condamnera ? Le Christ-Jésus est celui qui est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! Qui nous séparera de l’amour de Christ ? La tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou le dénuement, ou le péril, ou l’épée ? Selon qu’il est écrit :
À cause de toi, l’on nous met à mort tout le jour.
On nous considère comme des brebis qu’on égorge.Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les êtres d’en-haut, ni ceux d’en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur.
Romains 8.31–39
Citations du chapitre 20
[Le] Fils de Dieu, qui m’a aimé…
Galates 2.20
Le combat de la vie chrétienne consiste à aligner notre propre cœur sur celui de Christ, d’avoir une mentalité d’adoption complète et gratuite dans la fille de Dieu grâce à l’œuvre de Christ. Jésus nous a aimés et s’est donné pour nous selon la plénitude débordante de son cœur gracieux.
Nous sommes justifiés aux yeux de Dieu conformément à ce que Christ a accompli pour nous plutôt qu’à ce que nous faisons. Le libre accès à la grâce et à l’amour de Dieu constitue non seulement la porte d’entrée de la vie chrétienne, mais aussi le chemin à parcourir.
Ne vous étonnez-vous par parfois d’avoir ne serait-ce qu’un espoir que, pauvre et démuni comme vous l’êtes, le Seigneur pense à vous ? Mais ne laissez pas tout ce que vous ressentez vous décourager. Car, si notre Médecin est tout-puissant, notre maladie ne peut pas être désespérée et s’il ne met dehors aucun de ceux qui viennent à lui, qu’auriez-vous à craindre ? Nos péchés sont nombreux, mais ses miséricordes le sont plus encore ; nos péchés sont grands, mais sa justice est plus grande encore ; nous sommes faibles, mais il est puissant. La plupart de nos regrets sont causés par notre incrédulité et par les vestiges d’un esprit légaliste.1
John Newton
Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne jetterai point dehors celui qui vient à moi.
Jean 6.37
L’une des raisons pour lesquelles nous sommes moins sensibles au cœur de Christ, c’est que notre esprit légaliste nous aveugle. Ce faisant, nous anéantissons notre conception de l’affection que Christ nous porte, puisque cet esprit légaliste l’amène à dépendre de nos réalisations spirituelles.
Tous ceux en effet qui dépendent des œuvres de la loi sont sous la malédiction.
Galates 3.10
Paul de dit pas que ceux qui font des œuvres sont sous la malédiction. Il dit plutôt que ceux qui dépendent des œuvres sont sous la malédiction. Dépendre des œuvres ne signifie pas échouer, mais marcher dans la mauvaise direction. Il s’agit d’un état d’âme, d’un esprit légaliste.
L’une des premières couches de notre ancienne vie à être percée par l’Évangile, à mesure qu’il nous imprègne davantage et que nous plongeons dans le cœur de Christ, est notre propension à faire des œuvres pour mériter l’approbation de Dieu. Nous pourrions passer beaucoup de temps à dénoncer haut et fort la futilité des œuvres accomplies pour plaire à Dieu, et dire ce qu’il faut tout en comptant sur les œuvres. Par ailleurs, notre dépendance naturelle des œuvres reflète non seulement une résistance à la doctrine de la justification par la foi, mais aussi, voire plus profondément, une résistance au cœur même de Christ.
C’est vraiment l’amour ressenti de Christ qui procure le repos, la plénitude, l’épanouissement, le shalom. Dieu nous a accueillis parmi les siens et ne nous mettra jamais dehors.
Le légalisme, la dépendance à l’égard des œuvres, est par nature indétectable du fait qu’il nous vient naturellement. Il nous semble normale.
le « Fils de Dieu […] m’a aimé et […] s’est livré lui-même pour moi ». En raison de son cœur rempli d’amour pour moi, il ne pouvait rester inerte au ciel. Nos péchés assombrissent nos sentiments à l’égard de son cœur gracieux, mais son amour pour les siens ne peut s’altérer en raison de leurs péchés. Péchés ou pas — le tendre cœur du Fils de Dieu brille sur moi. Il s’agit d’une affection imperturbable.
C’est le soleil du cœur de Christ, et non les nuages de nos péchés, qui nous définissent maintenant. Si nous sommes unis à Christ, le châtiment qu’il a subi à la croix devient notre châtiment. Autrement dit, le jugement à venir de toute l’humanité lors du Jour denier a déjà eu lieu dans le cas de ceux qui sont en Christ. Nous qui sommes en Christ ne voyons pas ce jugement dans l’avenir, mais dans le passé ; à la croix, nous voyons notre châtiment se concrétiser, car Jésus y a expié tous nos péchés. L’être aimé et restauré que vous êtes éclipse, surpasse et engloutit votre ancienne nature non restaurée. Et non l’inverse.
Nous sommes des pécheurs. Nous péchions et nous péchons — non seulement par notre désobéissance, mais aussi par notre obéissance « dépendant des œuvres ».
Dans l’Évangile, nous sommes libres de recevoir les consolations qui nous sont dues. Ne les rejetez pas. Ouvrez l’évent de votre cœur à l’amour de Christ, qui vous a aimé et qui s’est livré lui-même pour vous.
- John Newton, « Cardiphonia », dans The Works of John Newton, 2 vol., New York, Robert Carter, 1847, vol. 1, p. 343.
Questions
- D’après ce chapitre, quel est un combat permanent dans la vie chrétienne ?
- Voyez-vous en vous la tendance subtile et chronique à renforcer votre position vis-à-vis de Dieu en fonction de vos performances spirituelles ?
- Pourquoi sommes-nous mis en règle avec Dieu ? Est-ce quelque chose que nous faisons ?
- Quelle est l’assurance qui nous est donnée dans Jean 6.37 ?
- Pourquoi avons-nous une conscience réduite du cœur de Christ ?
- Qu’est-ce que cela signifie d’être dépendant des œuvres (Galates 3.10) ?
- Que reflète notre dépendance des œuvres ?
- Pourquoi est-il si difficile pour nous de détecter notre « caractère dépendance des œuvres » ?
- Nos péchés peuvent-ils diminuer le cœur du Christ pour nous ?
- Où ceux qui sont vraiment sauvés regardent-ils lorsqu’ils pèchent ? Vers le jugement de la fin des temps ou vers la croix ?
- Est-il mal de faire de bonnes œuvres ?
- Qu’est-ce qui apporte le vrai repos et la vraie paix ?
- Pourquoi nos cœurs devraient-ils être alignés sur ceux de Christ ? Comment ?
- Comment nos œuvres « minimisent » l’Évangile et l’œuvre du Christ ?
- Comment l’œuvre du Christ, et le cœur d’où découle cette œuvre expiatoire, s’adressent-ils à votre « esprit dépendant des œuvres » ?
- Comment l’Évangile définit-il qui vous êtes ?
- Examinez votre vie en profondeur. A qui ou à quoi faites-vous confiance ? Aux œuvres ou au Christ ?
Cet article est adapté de : Doux et humble de cœur de Dane Ortlund et Gentle and Lowly Study Guide de Robert Zink.