Citations du chapitre 3
La crainte juste de Dieu est une bénédiction de la nouvelle alliance.
Ils seront mon peuple,
Jérémie 32.38–40
Et je serai leur Dieu.
Je leur donnerai un même cœur
Et une même conduite,
Afin qu’ils me craignent toujours,
Pour leur bonheur et celui de leurs fils après eux.
Je conclurai avec eux une alliance éternelle,
Je ne me détournerai plus d’eux,
Je leur ferai du bien,
Et je mettrai ma crainte dans leur cœur,
Afin qu’ils ne s’écartent pas de moi.
Contrairement à cette peur diabolique qui nous éloigne de Dieu, c’est une crainte qui nous empêche de nous éloigner ou de nous détourner de lui. C’est une crainte venant de l’Esprit qui sert un bon but lorsqu’elle pousse les pécheurs vers Christ.
Une crainte inattendue
Je les purifierai de toutes les fautes
Jérémie 33.8,9
Par lesquelles ils ont péché contre moi.
Je leur pardonnerai toutes leurs fautes
Par lesquelles ils ont péché contre moi,
Par lesquelles ils se sont révoltés contre moi.
(Cette ville) sera pour moi
Un sujet de réjouissance,
Une louange et une parure
Parmi toutes les nations de la terre
Qui apprendront tout le bien que je leurs fais ;
Elles seront bouleversées et frémissantes de tout le bonheur
Et de toute la prospérité que je leur accorde.
Ce n’est pas la crainte d’un châtiment, de ce que Dieu pourrait faire si son peuple se détournait de lui. Ils craignent et tremblent précisément à cause de tout le bonheur qu’il leur accorde.
Les Israélites reviendront ; ils chercheront l’Éternel, leur Dieu, et David, leur roi ; et ils trembleront en s’approchant de l’Éternel et de sa bonté, dans la suite des temps.
Osée 3.5
C’est une crainte « de l’Éternel et de sa bonté ». C’est une crainte qui « s’incline vers le Seigneur » à cause de sa bonté1. C’est une sorte de crainte merveilleuse que nous ressentons devant Jésus lorsqu’il nous donne la vie.
Il s’approcha et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort s’assit et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère. Tous furent saisis de crainte ; ils glorifiaient Dieu et disaient : Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple.
Luc 7.14–16
Jacob partit de Beér-Chéba et s’en alla à Harân. Il atteignit un endroit où il passa la nuit, car le soleil était couché. Il prit l’une des pierres de l’endroit, il la plaça sous sa tête, et il se coucha à cet endroit. Il eut un rêve. Voici qu’une échelle était dressée sur la terre, et son sommet touchait au ciel ; et les anges de Dieu y montaient et y descendaient. Or l’Éternel se tenait au-dessus d’elle ; il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je te la donnerai à toi et à ta descendance. Ta descendance sera (innombrable) comme la poussière de la terre ; tu t’étendras à l’ouest et à l’est, au nord et au sud. Toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta descendance. Voici : je suis moi-même avec toi, je te garderai partout où tu iras et je te ramènerai dans ce territoire ; car je ne t’abandonnerai pas, avant d’avoir accompli ce que je te dis.
Genèse 28.10–17
Jacob s’éveilla de son sommeil et dit : Certainement, l’Éternel est présent dans cet endroit, et moi, je ne le savais pas ! Il eut de la crainte et dit : Que cet endroit est redoutable ! Ce n’est rien moins que la maison de Dieu, c’est la porte des dieux !
Devant la bonté pure et la grâce absolue, Jacob est dans la crainte. Comme l’explique le puritain William Gouge, la vraie crainte pieuse « naît de la foi en la miséricorde et la bonté de Dieu : car lorsque le cœur de l’homme a un jour goûté à la douceur de la bonté de Dieu, et qu’il a compris que c’est uniquement dans sa faveur que le bonheur se trouve, il est frappé d’un émerveillement et d’une révérence intérieurs.2 ».
Émerveillement, respect, et révérence — ces mots sont en réalité bien insuffisants pour exprimer la plénitude de bonheur dont les Écritures parlent quand elles abordent le sujet de la crainte de Dieu. Craindre Dieu comme les Écritures nous le demandent « ne découle pas d’une perception de Dieu comme étant dangereux, mais glorieux. En d’autres termes, cela découle d’une appréciation de Dieu.3 »
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
Et l’étendue céleste annonce l’œuvre de ses mains.
Le jour en donne instruction au jour,
La nuit en donne connaissance à la nuit.
Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles,
Leur voix n’est pas entendue.
Leur trace apparaît sur toute la terre,
Leurs accents vont aux extrémités du monde,
Où il a placé une tente pour le soleil.
Et celui-ci, semblable à un époux qui sort de sa chambre,
Se réjouit, comme un héros, de parcourir sa route ;
Il s’élance d’une extrémité du ciel
Et achève sa course à l’autre extrémité,
Rien ne se dérobe à sa chaleur.La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ;
Psaume 19
Le témoignage de l’Éternel est véridique, il rend sage le simple.
Les ordres de l’Éternel sont droits, ils réjouissent le cœur ;
Le commandement de l’Éternel est limpide, il éclaire les yeux.
La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à toujours ;
Les ordonnances de l’Éternel sont vraies, elles sont toutes justes,
Plus précieuses que l’or, même que beaucoup d’or fin ;
Plus douces que le miel, même que le miel qui coule des rayons.
Ton serviteur aussi en est averti,
Pour qui les observe l’avantage est grand.
Qui connaît ses fautes involontaires ?
Pardonne-moi ce qui m’est caché.
Préserve aussi ton serviteur des présomptueux ;
Qu’ils ne dominent pas sur moi !
Alors je serai intègre, innocent de péché grave.
Reçois favorablement les paroles de ma bouche
Et la méditation de mon cœur en ta présence,
Ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur !
La Parole de Dieu manifeste si bien la gloire de « la Frayeur » qu’elle est elle-même terrible.
En analysant les preuves bibliques, John Bunyan a conclu que ceux qui n’ont la foi n’expérimenteront pas la vraie crainte de Dieu, ceux qui ont la foi d’un démon ressentiront la peur d’un démon, et ceux qui ont la foi d’un saint ressentiront la crainte d’un saint. Et cette crainte pieuse, explique-t-il, découle principalement :
[…] d’une compréhension de l’amour et de la bonté de Dieu envers l’âme […] d’un certain sentiment ou espoir de la miséricorde de Dieu en Jésus-Christ. En effet, rien ne peut davantage inciter notre cœur à craindre Dieu que ce sentiment ou cette espérance en sa miséricorde (Jé 33.8,9). Ceci engendre une véritable tendresse du cœur, une douceur pieuse dans notre esprit, une réelle affection pour Dieu, et dans ces véritables tendresse, douceur et affection pour Dieu, réside l’essence même de cette crainte du Seigneur.
John Bunyan4
La crainte et l’amour
C’est la « sorte de crainte dans laquelle se trouve la véritable essence de l’amour, et sans laquelle il n’y aurait pas de joie, même dans la présence de Dieu5 ».
Il réalise les souhaits de ceux qui le craignent,
Psaume 145.19,20
Il entend leur cri et les sauve.
L’Éternel garde tous ceux qui l’aiment
Et détruit tous les méchants.
Voici le commandement, les prescriptions et les ordonnances que l’Éternel, votre Dieu, a commandé de vous enseigner, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dans lequel vous allez passer pour en prendre possession, afin que tu craigne l’Éternel, ton Dieu, en observant, tous les jours de ta vie, toi, ton fils et le fils de ton fils, toutes ses prescriptions et tous ses commandement que je te donne, et afin que tes jours soient prolongés. Tu les écouteras donc, Israël, et tu les observeras pour les mettre en pratique, afin que tu sois heureux et que vous multipliiez beaucoup, comme te l’a dit l’Éternel, le Dieu de tes pères, dans un pays découlant de lait et de miel.
Deutéronome 6.1–5
Écoutez, Israël ! L’Éternel, notre Dieu, l’Éternel est un. Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force.
La nature d’un amour est définie par son objet.
Le Dieu vivant est infiniment parfait et essentiellement et irrésistiblement merveilleux à tout point de vue : sa droiture, sa grâce, sa majesté, sa miséricorde, tout ce qu’il est. Et donc nous ne l’aimons pas comme nous le devons si notre amour n’est pas un amour tremblant, débordant et rempli de crainte. Dans un sens, la « crainte tremblante de Dieu » est une manière de parler de l’intensité de l’amour des saints pour tout ce que Dieu est, et du plaisir que nous prenons en lui.
Ce n’est pas parce que nous avons peur de lui, mais parce que nous nous réjouissons en lui que nous sommes dans la crainte devant lui […] Ton cœur tressaillira et se dilatera », dit le prophète Ésaïe (És 60.5), et c’est ainsi que cela se passe en nous. Plus nous craignons le Seigneur, plus nous l’aimons, jusqu’à ce que cela devienne pour nous la vraie crainte de Dieu, que nous l’aimions de tout notre cœur, de tout notre esprit, de toute notre âme et de toute notre force.
Spurgeon5
La crainte juste n’entre pas en conflit avec l’amour pour Dieu. Craindre de la bonne manière, c’est tomber face contre terre devant le Seigneur, mais c’est aussi s’incliner « vers le Seigneur6 ». La vraie crainte de Dieu est le véritable amour pour Dieu défini ainsi : c’est la réponse adéquate à la révélation globale de Dieu lui-même dans toute sa grâce et sa gloire.
Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï,
Ésaïe 11.1–3
Et le rejeton de ses racines fructifiera.
L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui :
Esprit de sagesse et d’intelligence
Esprit de conseil et de vaillance,
Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel.
Il respirera dans la crainte de l’Éternel…
La crainte pieuse de Dieu chasse la peur. Les croyants qui ont une crainte pieuse tremblent devant Dieu. Submergés par sa bonté, sa majesté, sa sainteté, sa grâce et sa justice, par tout ce que Dieu est, les fidèles tremblent. Rencontrer le Dieu vivant, saint et plein de grâce implique que nous ne pouvons pas nous contenir. Lorsque nous les voyons clairement, la beauté éblouissante et la splendeur de Dieu doivent faire trembler nos cœurs.
Ma crainte de toi, ô Seigneur, exulte,
Comme la vie dans mes veines,
Une crainte qui affirme à juste titre être
Une des douleurs sacrées de l’amour.Ta bonté envers tes saints d’autrefois,
Semblait être une chose terrible ;
Car si ta majesté avait été moins excellente,
Elle aurait été beaucoup moins crainte.Il n’y a pas de bonheur que l’âme puisse trouver
Sur la route sinueuse de la vie,
Comme la douce crainte qui reste et rend humble,
Sous le regard de Dieu.Un bonheur unique réside dans tout amour
Pour les objets de notre révérence ;
Ainsi, le bonheur en Dieu sera toujours
Proportionné à notre crainte.Oh, tu mérites d’être grandement craint,
Tu es si prompt à nous bénir !
La peur de manquer d’un amour tel que le tien
Fait de la crainte l’excès de l’amour.La plénitude de ta miséricorde semble
Remplir la terre et la mer.
Si nous parvenons à franchir des limites si éloignées,
Comme nous serons exilés !Car la grâce est terrible, chaque heure
Notre chemin de vie l’a croisée ;
Si elle était plus rare, il serait
Moins facile de la perdre.Ainsi, craindre c’est aimer, et aimer, c’est craindre,
Et ils vont et viennent ;
Mais la crainte est une joie de loin plus intense
Qu’un simple amour qui ne craint rien.Plus je te crains, Seigneur,
Mieux je semble te connaître ;
Et dans mon âme, je me sens plus libre,
Quand je suis dans la plus grande crainte.Je ne devrais pas t’aimer comme je le fais,
Si l’amour devait me rendre plus libre ;
Sa douceur même serait perdue
Dans cette immense liberté.Je te vois davantage comme un Père
Quand je désire être plus près de toi ;
Et tu ne viens jamais aussi près dans l’amour,
Que tu ne viens, Seigneur, dans la crainte.Ils ne t’aiment que peu, ou pas de tout,
Ceux qui ne craignent pas beaucoup ;
Si l’amour nous attire à toi, Seigneur !
La crainte est ce qui nous garde tout contre toi.L’amour ne pourrait t’aimer qu’à moitié,
S’il ne te trouvait aussi proche,
Dans ta proximité, l’amour devient
La perfection de la crainte.Nous craignons, car tu es si bon,
Et parce que nous péchons ;
Et lorsque nous démontrons le plus d’amour,
Nous tremblons au-dedans comme jamais.Et Père ! quand devant nous dans le ciel,
Tu dévoileras ta face,
Alors bien plus que jamais nos âmes,
Devant ta bonté, tressailliront.Notre bénédiction sera de supporter,
F.W. Faber7
De te voir si près,
Et alors, l’amour éternel ne sera
Que l’extase de la crainte.
Le mot « crainte » est-il le meilleur mot ?
Le mot crainte est-il le plus utile pour désigner notre réponse à Dieu ? Cette juste crainte de Dieu est une chose des plus positives, mais c’est difficile pour nous de le percevoir, à cause de la connotation généralement négative de ce mot.
Si nous voulons être fidèles aux Écritures et à la manière dont elles présentent la crainte de Dieu, nous devrions idéalement utiliser des mots qui englobent le spectre d’expériences positives et négatives. Le point commun entre ces craintes : le tremblement. Cela nous montre que la crainte de Dieu n’est pas quelque chose de délicat, de réservé, ni de mou. C’est une réaction étonnamment physique et intense. Et à cet égard, les termes respect et révérence sont simplement trop faibles et peu colorés pour être qualifiés de synonymes pour crainte de Dieu. Stupeur semblerait être un bien meilleur équivalent, mais cela ne rend pas tout à fait l’intensité physique, le tressaillement de joie ou le délice exquis lorsque l’on s’incline vers le Seigneur au lieu de s’en détourner. Ces autres mots peuvent rapidement nous conduire dans la mauvaise direction, nous laissant penser que cette juste crainte est une réponse à seulement certaines qualités de Dieu, mais pas à d’autres.
La crainte et la joie
La crainte de Dieu définit le véritable amour pour Dieu. Tout comme Christ prenait plaisir dans la crainte de l’Éternel, elle doit aussi être une chose agréable pour les croyants, car il s’agit de prendre plaisir à sa gloire terriblement agréable.
Le Dieu vivant n’est pas modérément heureux, mais terriblement heureux, et quand nous ressentons cette crainte, nous entrons dans la joie de notre Maître.
Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte !
Proverbes 28.14
Mais celui qui endurcit son cœur tombe dans le malheur.
Écoutez la parole de l’Éternel,
Ésaïe 66.5
Vous qui tremblez à sa parole.
Voici ce que disent vos frères,
Qui vous haïssent et vous repoussent
À cause de mon nom :
Que l’Éternel montre sa gloire,
Et que nous voyions votre joie !
Mais ce sont eux qui seront dans la honte.
Ah ! Seigneur, que ton oreille soit donc attentive à la prière de ton serviteur et à la prière de tes serviteurs qui veulent craindre ton nom !
Néhémie 1.11
Servez l’Éternel avec crainte,
Psaume 2.11
Soyez dans l’allégresse, en tremblant.
Elles s’éloignèrent promptement du tombeau, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.
Matthieu 28.8
Charles Spurgeon dit que les croyants adorent et vénèrent le Dieu vivant « avec une crainte tendre et joyeuse, qui nous terrasse et nous élève très haut, car jamais nous ne nous sentons aussi proches du précieux trône du ciel que lorsque notre esprit s’abandonne en adorant Celui qu’il ne voit pas, mais dans la réelle présence duquel il tremble, dans un plaisir sacré8 ».
Parce que cette crainte trouve un plaisir sincère en Dieu lui-même, elle commence à ressentir un véritable plaisir à marcher dans ses voies.
Louez l’Éternel !
Psaume 112.1
Heureux l’homme qui craint l’Éternel,
Qui trouve un grand plaisir à ses commandements.
Dieu prend plaisir en ceux qui ressentent ce plaisir tremblant et délicieux en lui.
Ce n’est pas dans la vigueur du cheval qu’il se complaît,
Psaume 147.10,11
Ce n’est pas la robustesse de l’homme qu’il agrée ;
L’Éternel agrée ceux qui le craignent,
Ceux qui s’attendent à sa bienveillance.
La crainte pécheresse est cette « crainte qui effraie les hommes et les éloigne de Dieu, ou qui les pousse à fuir loin de lui. C’est aussi la crainte que ressentent ceux qui ont seulement peur de la colère de Dieu ». À l’inverse, la crainte que les Écritures recommandent est celle dont on peut affirmer ceci : « La principale cause de notre crainte n’est pas un mal qui nous met en danger, mais l’excellent perfection de Dieu9. »
Que ta méchanceté te châtie,
Jérémie 2.19
Et que tes inconstances te punissent.
Reconnais et vois que c’est une chose mauvaise et amère
D’abandonner l’Éternel, ton Dieu,
Et de n’avoir de moi aucune crainte,
— Oracle du Seigneur, l’Éternel des armées.
Car l’Éternel est grand et très (digne) de louange,
Psaume 96.4
Il est redoutable, plus que tous les dieux.
Cette « crainte de Dieu », avec les tremblements qui l’accompagnent, est une façon de parler de l’intensité absolue du bonheur que les saints éprouvent en Dieu. Puisque notre amour pour Dieu est un amour tremblant et émerveillé, notre joie en Dieu, dans sa forme la plus pure, est une joie tremblante et émerveillée — oui, une joie remplie de crainte. Car l’objet de notre joie est extrêmement et terriblement merveilleux. Nous sommes faits pour nous réjouir et trembler devant Dieu, pour l’aimer et prendre plaisir en lui, avec l’intensité qui convient.
Normalement, notre joie en Dieu est froide et ternie, mais quand nous travaillons à notre salut « avec crainte et tremblement » , nous devenons terriblement heureux, comme notre Dieu.
Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, avec crainte et tremblement, mettez votre salut en action, non seulement comme si j’étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent.
Therefore, my dear friends, just as you have always obeyed, so now, not only in my presnce but even more in my absence, work out your own salvation with fear and trembling.
Philippiens 2.12
Écoutons la conclusion de tout le discours : crains Dieu et observe ses commandements. C’est là tout l’homme.
Ecclésiaste 12.13
Ceux qui craignent Dieu le glorifient.
Seigneur, qui ne craindrait et ne glorifierait ton nom ? Car seul tu es saint. Et toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi, parce que ta justice a été manifestée.
Apocalypse 15.4
L’âme se réjouit le plus chaleureusement en Dieu, quand elle est envahie d’une stupéfiante admiration devant sa bonté, car cela ne resserre pas le cœur comme le fait le deuil, mais le dilate dans la louange à Dieu.
William Bates10
Seulement craignez l’Éternel et servez-le en vérité, de tout votre cœur ; car voyez ce qu’il a fait de grand en votre présence.
1 Samuel 12.24
Qui ne te craindrait, roi des nations ?
Jérémie 10.7
C’est à toi que (la crainte) est due ;
Car, parmi tous les sages des nations
Et dans tous leurs royaumes,
Nul n’est semblable à toi.
Maintenant, Israël, que demande de toi l’Éternel, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme… Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et redoutable, qui ne fait pas de considération de personnes et qui ne reçoit pas de présent.
Deutéronome 10.12,17
Mais le pardon (se trouve) auprès de toi,
Psaume 130.4
Afin qu’on te craigne.
Les croyants prennent plaisir dans les merveilleuses perfections de Dieu.
Rien n’est terrible en Christ aux yeux du croyant. Le soleil s’est élevé et les ombres se sont dissipées. Dieu marche sur les remparts de l’amour, la justice a laissé son aiguillon dans le côté du Sauveur, la loi est désarmée, les armes ne sont plus dans ses mains, son sein est ouvert, ses entrailles abritent un ardent désir, son cœur palpite, la douceur et l’amour sont dans tout ce qu’il apporte. Et c’est cela la vie éternelle : connaître Dieu en croyant dans les gloires de la miséricorde et de la justice en Jésus-Christ.
Stephen Charnock11
C’est en effect pour cela que nous sondons les Écritures, afin que nous puissions mieux connaître Dieu dans toutes ses voies et toutes ses perfections, et que nous puissions nous réjouir en lui si intensément que nous tremblons.
Mon fils, si tu reçois mes paroles,
Proverbs 2.1–5
Et si tu retiens en toi mes commandements,
Si tu prêtes une oreille attentive à la sagesse,
Et si tu inclines ton cœur à la raison ;
Oui, si tu appelles l’intelligence,
Et si tu élèves ta voix vers la raison,
Si tu la cherches comme l’argent,
Si tu la recherches avec soin comme des trésors,
Alors tu comprendras la crainte de l’Éternel
Et tu trouveras la connaissance de Dieu.
Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi ; la loi n’est pas contre de telles choses.
Galates 5.22,23
C’est si je puis m’exprimer ainsi, non seulement un devoir en lui-même, mais pour ainsi dire, le sel qui assaisonne chaque devoir. Car, il n’y a aucun devoir que nous accomplissons qui puisse être accepté par Dieu s’il n’est pas assaisonné d’une crainte pieuse.
John Bunyan12
Le fruit de l’Esprit est précisément ce caractère qui naît d’un cœur qui craint Dieu. L’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur et la maîtrise de soi constituent l’incarnation merveilleuse et vivante de la crainte de Dieu.
Comme la crainte, la foi fait partie de la nature même du nouveau cœur.
Je conclurai avec eux une alliance éternelle,
Jérémie 32.40
Je ne me détournerai plus d’eux,
Je leur ferai du bien,
Et je mettrai ma crainte dans leur cœur,
Afin qu’ils ne s’écartent pas de moi.
Le nouveau cœur que l’Esprit donne lors de la régénération des croyants est un cœur qui se réjouit en tremblant devant Dieu, et donc un cœur qui lui fait confiance et qui ne se détourne pas de lui.
La crainte juste est au cœur de la sainteté. Ceux qui craignent la Parole du Seigneur écoutent la Parole du Seigneur. La foi qui sauve ne peut en aucun cas être séparée de la juste crainte de Dieu, car nous n’aurons confiance en Dieu que si nous ressentons cette crainte qui s’incline devant lui.
La crainte définit notre amour pour Dieu ; la crainte définit la joie en Dieu ; la crainte nous incite à faire confiance en Dieu.
La connaissance de Dieu, qui nous est présentée dans l’Écriture, […] nous incite, premièrement à craindre Dieu, ensuite à lui faire confiance […]
John Calvin13
Seul un cœur qui craint Dieu peut devenir un jour un cœur qui a confiance en Dieu.
L’Éternel agrée ceux qui le craignent,
Psaume 147.11
Ceux qui s’attendent à sa bienveillance.
La crainte qui est agréable à Dieu s’agit d’une extase d’amour et de joie qui nous fait ressentir à quel point Dieu est extrêmement tendre, magnifique, bon et fidèle. Et donc, tout cela repose sur lui dans la stupeur de la louange et de la foi.
- C.H. Spurgeon, « A Fear to Be Desired », dans The Metropolitan Tabernacle Pulpit Sermons, 63 vol., Londres, Passmore & Alabaster, 1855-1917, vol. 48, p. 495.
- William Gouge, Domesticall Duties, Londres, John Beale, 1626, p. 5.
- J. Stephen Yuille, Looking unto Jesus: The Christ-Centered Piety of Seventeenth-Century Baptists, Cambridge, Lutterworth, 2014, p. xviii.
- John Bunyan, « A Treatise on the Fear of God », dans The Works of John Bunyan, 3 vol., George Offer, éd., Glasglow, W.G. Blackie & Son, 1854, réimpr., Édimbourg, Banner of Truth, 1991, vol. 1, p. 460-461.
- Spurgeon, « A Fear to Be Desired », p. 498.
- Spurgeon, « A Fear to Be Desired », p. 495, italiques pour souligner.
- F.W. Faber, « The Fear of God » [La crainte de Dieu], trad. libre, dans Faber’s Hymns, New York, Thomas Y. Crowell & Co., 1894, p. 101.
- Spurgeon, « A Fear to Be Desired », p. 496.
- William Ames, « Conscience with the Power and Cases Thereof », dans The Workes of the Reverend and Faithfull Minister of Christ William Ames, Londres, John Rothwell, 1643, p. 51, italiques pour souligner.
- Bates, « On the Fear of God », p. 188.
- Stephen Charnock, The Complete Works of Stephen Charnock, 10 vol., Édmibourg, James Nichol, 1865, vol. 4, p. 163.
- Bunyan, « A Treatise on the Fear of God », p. 438.
- Jean Calvin, Institution de la religion chrétienne, Aix-en-Provence/Charols, France, Kerygma/Excelsis, 2015, p. 59.
Questions
- Quelle est une bénédiction de la nouvelle alliance mentionnée au début du chapitre 3 ?
- Comparez la juste crainte de Dieu et la crainte diabolique.
- Pourquoi les gens craignent-ils et tremblent-ils dans Jérémie 33.8,9 ?
- Quelle est la réponse de Jacob devant la bonté pure et la grâce absolue ?
- Craindre Dieu comme les Écritures nous le demandent découle de quoi ?
- En regardant les preuves bibliques, qu’a conclu John Bunyan (page 56) ?
- Qu’est-ce qui définit la nature de l’amour ?
- Qu’est-ce que la vraie crainte de Dieu (page 60) ?
- Ésaïe 11 parle de qui ?
- Que fait la crainte pieuse à la « peur » ?
- Quelle est la réponse du chrétien à tout ce que Dieu est ? Est-ce ainsi que vous répondez à Dieu lorsque vous le rencontrez dans la lecture/étude de la Bible, la prière, etc.
- Quel problème y a-t-il à utiliser des mots comme respect, révérence et stupeur comme synonymes de la crainte de Dieu ?
- Pourquoi la crainte du Seigneur est-elle un plaisir pour les croyants ?
- Qu’est-ce qui résulte de la crainte de trouver un plaisir sincère en Dieu lui-même ?
- Pourquoi nous sondons les Écritures ?
- Quelle est la relation entre la crainte de Dieu et le fruit de l’Esprit ? (page 73)?
- Que signifie l’affirmation « la crainte juste est au cœur de la sainteté » (page 74)?
- Comment ce chapitre a-t-il influencé votre compréhension de la crainte juste et du fait « d’avoir peur » ?
- Comment les vérités enseignées dans ce chapitre ont-elles un impact sur votre marche personnelle avec le Seigneur ?
This article is adapted from: Rejoice & Tremble by Michael Reeves