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Comment grandir dans cette crainte ?

Citations du chapitre 6

La crainte de Dieu n’est pas un état d’esprit que l’on peut atteindre assurément en cinq étapes. La crainte du Seigneur, c’est la sagesse.

Puis il dit à l’homme :
Voici : la crainte du Seigneur, c’est la sagesse ;
S’écarter du mal, c’est l’intelligence.

Job 28.28

On ne peut donner, à sa place, de l’or pur,
Ni peser de l’argent pour l’acheter ;
Elle n’entre pas en balance avec l’or d’Ophir,
Ni avec le précieux onyx, ni avec le saphir ;
Ni l’or ni le verre ne peuvent lui être comparés,
On ne peut l’échanger pour un vase d’or fin.
Le corail et le cristal ne peuvent même pas être évoqués ;
Posséder la sagesse (vaut) plus que les perles.
La topaze d’Éthiopie ne peut lui être comparée,
Et elle n’entre pas en balance avec l’or pur.

Alors, d’où vient la sagesse ?
Où est la demeure de l’intelligence ?
Elle est cachée aux yeux de tout (être) vivant,
Elle est dissimulée aux oiseaux du ciel.
L’abîme de perdition et la mort disent :
Nos oreilles en ont entendu parler.
C’est Dieu qui en comprend le chemin,
C’est lui qui en connaît la demeure.

Job 28.15–23

La juste crainte du Seigneur est un cadeau de valeur, ce n’est pas quelque chose que l’on acquiert facilement. Le danger d’utiliser la formulation « comment grandir » est que nous risquons de cesser de nous concentrer sur « la Frayeur » elle-même et que nous commencions à nous concentrer sur nous-mêmes et nos activités, perdant ainsi toute possibilité d’avoir une crainte filiale sincère. Il peut nous arriver de regarder notre performance et de penser que nos habitudes pieuses et les manifestations extérieures de notre révérence équivalent à la crainte de Dieu, alors qu’en réalité, nous faisons semblant de le craindre et nous passons à côté de la réalité vitale.

Vous ne pouvez pas être bon sur la base de vos propres efforts moraux. Une simple moralité n’est pas le but de la vie.

C.S. Lewis 1

La crainte de Dieu est le battement de cœur de notre nouvelle vie en Christ, et « l’âme de la piété ».

John Murray 2

La crainte de Dieu concerne l’orientation très profonde d’un cœur renouvelé, quelque chose qui produit un comportement véritablement chrétien.

Une affaire de cœur

Les réformateurs étaient profondément préoccupés par le fait que nous pouvons facilement nous méprendre sur la réalité de la crainte de Dieu, et en faire un spectacle externe et superficiel.

Craindre Dieu n’est pas simplement tomber à genoux. Même un homme sans Dieu ou un voleur peut faire cela. De la même manière, lorsqu’un moine place sa confiance dans sa bure et son autorité, c’est de l’idolâtrie.

Martin Luther 3

Les Écritures présentent la crainte de Dieu premièrement comme une affaire interne des inclinations du cœur.

Scripture presents the fear of God as primarily an internal matter of the heart’s inclinations.

Louez l’Éternel !
Heureux l’homme qui craint l’Éternel,
Qui trouve un grand plaisir à ses commandements.

Psaume 112.1

Celui qui craint véritablement le Seigneur prend grandement plaisir dans les commandements de Dieu !

The one who truly fears the Lord greatly delights in God’s commandments.

Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte !
Mais celui qui endurcit son cœur tombe dans le malheur.

Proverbes 28.14

Heureux ceux qui sont intègres dans leur voie,
Qui marchent selon la loi de l’Éternel !
Heureux ceux qui gardent ses préceptes,
Qui le cherchent de tout leur cœur !

Psaume 119.1,2

Je fais mes délices de tes prescriptions,
Je n’oublie pas ta parole.

Psaume 119.16

Une crainte servile ne craint rien d’autre que l’enfer et le châtiment. La crainte filiale redoute le péché lui-même… L’une est mélangée à la haine de Dieu, l’autre avec l’amour pour lui. L’une regarde à lui en tant que Juge vengeur, l’autre en tant que Père saint, avec la sainteté duquel le cœur est réconcilié et à laquelle l’âme aspire à être conforme.

Thomas Boston 4

Toute crainte est quelque chose qui est ancré plus profondément que le comportement : il s’agit d’une chose dans l’essence du cœur qui suscite un comportement. Voilà pourquoi la crainte pécheresse n’est pas seulement you problème lié à de mauvaises actions : elle hait Dieu, le méprise en tant que Juge vengeur, et ainsi, agit de manière pécheresse. Par opposition, une juste crainte aime Dieu, le chérit en tant que Père saint, et ainsi, aspire sincèrement à devenir comme lui.

Craindre le Seigneur et sa bonté, le craindre pour sa bonté avoir confiance en sa puissance et sa fidélité, obéir à son autorité, prendre plaisir à sa volonté et à sa grâce, l’aimer par-dessus tout, à cause de ses perfections et sa beauté, c’est le glorifier.

John Owen 5

Nous sommes faits pour connaître Dieu d’une façon telle que nos cœurs tremblent devant sa beauté et sa splendeur, et que nous sommes recréés au plus profond de nous. Entrer dans la vie de Christ implique une transformation qui touche même nos affections, à un tel point que nous commençons non seulement à renoncer aux péchés que nous chérissions autrefois, mais aussi à les mépriser, et à nous attacher au Dieu que nous häissions jadis. C’est pour cette raison que le chant est une expression appropriée de la crainte juste et filiale.

Vous tous, peuples, battez des mains !
Acclamez Dieu par des cris de joie !
Car l’Éternel, le Très-Haut, est redoutable,
Il est un grand roi sur toute la terre.

Psaume 47.2,3

Chantez à l’Éternel un cantique nouveau !
Chantez à l’Éternel, toute la terre !
Chantez à l’Éternel, bénissez son nom,
Annoncez de jour en jour la bonne nouvelle de son salut !
Racontez parmi les nations sa gloire,
Parmi tous les peuples ses merveilles !
Car l’Éternel est grand et très (digne) de louange,
Il est redoutable, plus que tous les dieux ;

Psaume 96.1–4

Qui est comme toi parmi les dieux, ô Éternel ?
Qui est comme toi magnifique en sainteté,
Redoutable (et digne) de louanges,
Opérant des miracles ?

Exode 15.11

La crainte du Seigneur est la raison pour laquelle le christianisme est la religion dans laquelle on chante le plus. Instinctivement, les chrétiens veulent chanter pour exprimer les sentiments cachés derrière les mots qu’ils utilisent pour louer, et pour réveiller cette louange, sachant que les mots que l’on prononce d’un ton monotone ne suffisent pas pour adorer Dieu.

Comment les cœurs changent-ils ?

Pour Luther, essayer de résoudre le problème par lui-même et de devenir juste grâce à ses propres efforts le poussait à avoir une crainte profondément pécheresse de Dieu et à le haïr.

Nous ne sommes pas devenus justes en accomplissant des actes justes, mais puisque nous avons été justifiés, nous accomplissons des actes justes.

Martin Luther 6

Notre péché n’est pas simplement une affaire d’actions ou d’habitudes. Nos actions ne font que manifester les inclinations plus profondes de nos cœurs : que nous aimions ou haïssions Dieu.

Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre produit de mauvais fruit. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.

Matthieu 7.17–20

Nous péchons naturellement parce que nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair.

Nous tous aussi, nous étions de leur nombre et nous nous conduisions autrefois selon nos convoitises charnelles, nous exécutions les volontés de notre chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère comme les autres.

Éphésiens 2.3

Et voici le jugement : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont aimé les ténèbres plus que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

Jean 3.19

Mais chacun est tenté, parce que sa propre convoitise l’attire et le séduit. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, parvenu à son terme, engendre la mort.

Jacques 1.14,15

Le fait de simplement changer nos habitudes ne permet pas de solutionner le problème de nos prédispositions pécheresses plus profondes. Ce dont nous avons besoin est d’un changement radical, pas de nous améliorer nous-mêmes, mais de vivre un profond changement de cœur, afin que nous désirions autre chose, que nous aimions différemment et afin que nous aspirions à de nouvelles choses. Nous avons besoin de cœurs qui aiment librement et qui sont satisfaits en Dieu.

Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions, et que vous observiez et pratiquiez mes ordonnances.

Ézéchiel 36.26,27

Il appela de nouveau la foule et lui dit : Écoutez-moi tous et comprenez. Il n’est rien qui du dehors entre dans l’homme qui puisse le rendre impur ; mais ce qui sorte de l’homme, voilà ce qui le rend impur. Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entend. Lorsqu’il fut entré dans la maison, loin de la foule, ses disciples l’interrogèrent sur cette parabole. Il leur dit : Vous aussi, vous êtes-vous donc sans intelligence ? Ne saisissez-vous pas que rien de ce qui, du dehors, entre dans l’homme ne peut le rendre impur ? Car cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, puis est évacué à l’écart. Il déclarait purs tous les aliments. Il disait : Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui le rend impur. Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, prostitutions, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchanceté, ruse, dérèglement, regard envieux, blasphème, orgueil, folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l’homme impur.

Marc 7.14–23

Jésus lui répondit : En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau il ne peut voir le royaume de Dieu.

Jean 3.3

Accomplir la loi, toutefois, c’est faire ce qu’elle demande avec plaisir et amour […]. Ce plaisir et cet amour pour la loi sont implantés dans le cœur par le Saint-Esprit […], mais le Saint-Esprit ne nous est donné que dans, avec et par la foi en Jésus-Christ. […] La foi, qui plus est, ne vient que grâce à la Parole de Dieu ou l’Évangile, qui prêche Christ.

Martin Luther 7

Seul le Saint-Esprit peut apporter le changement fondamental dont nous avons besoin dans notre disposition de cœur, et il fait cela grâce à l’Évangile qui prêche Jésus-Christ. Il n’y a que la prédication de Christ qui peut changer un cœur pour qu’il désire véritablement la justice et qu’il craigne Dieu avec amour, tremblement et adoration filiale. C’est toujours l’Évangile qui creuse les sillons les plus profonds dans nos cœurs.

La sainteté n’est rien d’autre que l’implantation, l’écriture et la réalisation de l’Évangile dans nos âmes.

John Owen 8

Voici comment vous devez cultiver Christ en vous-mêmes […] La foi doit jaillir et découler du sang, des blessures et de la mort de Christ. Si vous voyez dans ces choses que Dieu, dans sa bienveillance, vous est si favorable qu’il a donné son propre Fils pour vous, alors votre cœur doit s’adoucir en retour et lui être favorable.

Martin Luther 9

Les habitudes en elles-mêmes n’ont pas la possibilité de nous changer profondément dans nos dispositions et nos désirs. Le renouveau profond vient plutôt de l’intérieur vers l’extérieur, et le changement de cœur induit le changement de comportement. Il ne peut pas se produire depuis l’extérieur, avec un changement de comportement qui provoquerait un changement de cœur. La simple habitude d’aller à l’église le dimanche ne produira pas nécessairement par elle-même la juste crainte de Dieu en nous. Lire la Bible non plus, prier non plus, et ainsi de suite. Elles sont des moyens de grâce, elles sont des points de contact avec l’Évangile, qui lui seul a le pouvoir de nous transformer. En d’autres mots, ce n’est pas simplement l’acte d’aller à l’église qui nous fait du bien, c’est l’Évangile que nous y entendons. Ce n’est pas l’habitude en elle-même qui transforme, c’est l’Évangile de Christ.

Voici le commandement, les prescriptions et les ordonnances que l’Éternel, votre Dieu, a commandé de vous enseigner, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dans lequel vous allez passer pour en prendre possession, afin que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, en observant, tous les jours de ta vie, toi, ton fils et le fils de ton fils, toutes ses prescriptions et tous ses commandements que je te donne, et afin que tes jours soient prolongés.

Deutéronome 6.1,2

Quand il s’assiéra sur son trône royal, il écrira pour lui, dans un livre, un double de cette loi, qu’il prendra auprès des sacrificateurs Lévites. Il devra l’avoir avec lui et y lire tous les jours de sa vie, afin qu’il apprenne à craindre l’Éternel, son Dieu, à observer toutes les paroles de cette loi et toutes ses prescriptions pour les mettre en pratique.

Deutéronome 17.18,19

Moïse leur donna cet ordre : Au bout de sept ans, à l’époque de l’année de la remise, à la fête des huttes, quand tout Israël viendra se présenter devant l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira, tu liras cette loi devant tout Israël, pour qu’ils l’entendent. Tu rassembleras le peuple, les hommes, les femmes, les enfants et l’immigrant qui résidera avec toi, afin qu’ils (l’)entendent et qu’ils apprennent à craindre l’Éternel, votre Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi. Et leurs fils qui ne la connaîtront pas l’entendront, et ils apprendront à craindre l’Éternel, votre Dieu, tout le temps que vous vivrez dans le territoire dont vous prendrez possession, après avoir passé le Jourdain.

Deutéronome 31.10–13

La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à toujours ;
Les ordonnances de l’Éternel sont vraies, elles sont toutes justes.

Psaume 19.9

C’est au moyen de la Parole de Dieu que les cœurs sont transformés : ils ne tremblent plus à cause de l’aversion, ils tremblent à cause de l’émerveillement qu’ils ressentent pour Dieu.

« Étiez-vous là quand ils ont crucifié mon Seigneur ? Cela me fait trembler. »

Toute l’Écriture est profitable à notre croissance dans la crainte filiale du Seigneur. Tout à son sujet suscite l’émerveillement et toutes ses œuvres proclament combien il est redoutable dans toutes ses voies.

La magnificence éclatante de ta gloire ;
Je méditerai le récit de tes merveilles.
On parlera de ta force redoutable,
Et je redirai ta grandeur.
On évoquera la souvenir de ton immense bonté
Et l’on acclamera ta justice.

Psaume 145.5–7

L’Écriture nous demande de lever les yeux de l’Écriture elle-même, afin de regarder la création tout autour de nous, et d’admirer les preuves de la magnificence et de la bienveillance de Dieu.

Éternel, notre Seigneur !
Que to nom est magnifique sur toute la terre !

Psaume 8.10

En toutes les créatures, en effet, qu’elles soient grandes ou petites, la gloire de Dieu brille […] nulle part n’a-t-elle brillé davantage qu’à la croix.

Jean Calvin 10

Jésus leur répondit : L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié.

Jean 12.23

Rien n’est mieux adapté qu’une vision éclairée de la croix de Christ pour déposer dans le cœur la crainte de Dieu, qui empêche les hommes de l’offenser. Là brille une sainteté sans taches, une justice inflexible, une sagesse incompréhensible, un pouvoir omnipotent, un amour saint. Aucune de ces choses excellentes ne vient assombrir ou éclipser l’autre, mais chacune d’elles donne plutôt de l’éclat aux autres. Elles mêlent leurs rayons, et brillent ensemble dans une splendeur éternelle : le juste Juge, le Père plein de miséricorde, le sage Gouverneur. Nulle part ailleurs la justice semble aussi redoutable, la miséricorde aussi aimable ou la sagesse aussi profonde.

John Brown 11

Des profondeurs (de l’abîme) je t’invoque, Éternel !
Seigneur, écoute ma voix !
Que tes oreilles soient attentives
À la voix de mes supplications !
Si tu gardais (le souvenir) des fautes, Éternel,
Seigneur, qui pourrait subsister ?
Mais le pardon (se trouve) auprès de toi,
Afin qu’on te craigne.

J’espère en l’Éternel, mon âme espère,
Et je m’attends à sa parole.
Mon âme (compte) sur le Seigneur,
Plus que les gardes (ne comptent) sur le matin,
Que les gardes (ne comptent) sur le matin.

Israël, attends-toi à l’Éternel !
Car la bienveillance est auprès de l’Éternel,
Et la libération abonde auprès de lui.
C’est lui qui libérera Israël
De toutes ses fautes.

Psaume 130

Comme nous l’avons montré, la crainte de Dieu dans l’Ancien Testament exprime fréquemment, non pas cette bienveillante affection de nos esprits qui est distinctement appelée ainsi, mais cette adoration entière de Dieu, dans laquelle cette affection et toutes les autres bienveillantes affections envers Dieu doivent être exercées. Ici, le psalmiste nous dit que la fondation de cette crainte ou de cette adoration, et le seul motif et encouragement pour les pécheurs à y prendre part et s’y abandonner eux-mêmes, sont qu’il y a un pardon en Dieu. Sans cela, aucun pécheur ne peut craindre, servir ou l’adorer.

John Owen 12

Mais, le pardon (se trouve) auprès de toi,
Afin qu’on te craigne.

Psaume 130.4

La croix est un sol particulièrement fertile pour la crainte de Dieu parce qu’à la croix, nous recevons le pardon sans lequel nous ne pourrions jamais nous approcher de Dieu ni vouloir l’approcher. Sans l’œuvre médiatrice de Jésus à la croix, Dieu ne serait pour nous qu’un juge redoutable.

Après cela, les Israélites reviendront ; ils chercheront l’Éternel, leur Dieu, et David, leur roi; et ils trembleront en s’approchant de l’Éternel et de sa bonté, dans la suite des temps.

Osée 3.5

Si vous craignez Dieu, et que vous ne savez pas qu’il y a un médiateur entre Dieu et les hommes, vous ne penserez jamais à vous approcher de lui. Dieu est un feu dévorant, alors, comment pourriez-vous vous approcher de lui si ce n’est en Christ ? Si vous craignez Dieu, et que vous ne savez rien de la rédemption de Christ, comment pourriez-vous vous approcher de lui ? Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu, et sans le sang de Jésus, il n’y a aucun chemin qui donne accès au trône de la grâce divine. Si vous ne connaissez pas Christ, vous ne viendrez jamais à Dieu. Votre crainte doit s’unir à la bonté de Dieu telle qu’elle est manifestée. dans la personne de son cher Fils, sans quoi il ne peut s’agir de cette crainte qui le poursuit, cette crainte de l’Éternel, dont parle notre texte. Ce sera une crainte qui le fuit, une crainte qui vous conduira toujours plus loin de Dieu, dans des ténèbres toujours plus profondes, dans une destruction totale, en fait, dans cette fosse dont l’abîme sans fin avale tout espoir, tout repos et toute joie pour toujours.

Charles Spurgeon 13

La justification par la foi seule est le fondement essentiel d’une vie chrétienne saine, et l’ignorer est l’exact opposé de la félicité. La vérité de l’œuvre de Christ à la croix et sa justification est la clé pour être libéré de la crainte pécheresse.

La croix, grâce au pardon qu’elle procure nous libère de la crainte pécheresse. Mais, en plus de tout cela, elle cultive aussi l’adoration empreinte de crainte la plus exquise pour le Rédempteur.

Quand un homme reçoit réellement le pardon de tous ses péchés, il est un homme qui craint le Seigneur. C’est clairement ce qui se produit, parce que le pardon engendre l’amour dans l’âme, et plus un homme est pardonné, plus il aime. Là où un grand péché a été effacé naît un grand amour. Eh bien, l’amour n’est-il pas l’essence même de la véritable crainte de Dieu ?

Charles Spurgeon 14

Lorsque l’ampleur prodigieuse du pardon de Christ, l’extrémité jusqu’où il est allé pour nous racheter, ainsi que la terrible gravité de notre péché nous apparaissent évidentes (et elles ne sont jamais aussi évidentes qu’à la croix), notre réaction juste et aimante est si intense qu’elle est remplie de crainte.

Le pardon des péchés est essentiel à la véritable crainte de Dieu, et, peut importe où il est apprécié, c’est le motif principale qui les amène à craindre Dieu et qui les conduit dans cette condition bénie.

Charles Spurgeon 15

Une telle crainte, qui nous fait plier le genou, est un joyau rare parce que c’est ce qu’expérimente celui qui est prêt à mourir à lui-même.

Bien trop facilement, nous, les chrétiens, nous contentons d’une crainte pécheresse, car nous ne parvenons pas à supporter le jugement de la croix envers notre péché. C’est lorsque nous acceptons ce jugement et que nous mourrons à nous-mêmes que notre crainte, celle qui résiste à Dieu, se change en une adoration remplie de crainte. La crainte de Dieu est le contraire du développement personnel, c’est le fruit d’une mort à soi-même qui ne peut se produire qu’au pied de la croix.

À la lumière de la croix, les chrétiens ne remercient pas seulement Dieu pour sa grâce envers eux, mais ils se mettent aussi à le louer, car à la croix, il se révèle comme étant bienveillant, merveilleusement bon et miséricordieux.

Il n’y a rien dans les cieux et sur la terre qui peut autant émerveiller le cœur que la grâce de Dieu. C’est elle qui fait qu’un homme craint, c’est elle qui fait qu’un homme tremble, c’est elle qui fait qu’un homme s’incline et se courbe, c’est elle qui fait qu’un homme soit brisé. Rien d’autre ne possède cette majesté ni n’impose cette grandeur imposante dans les cœurs des fils des hommes comme la grâce de Dieu.

John Bunyan 16

The deepest and most powerful change of heart toward a true fear of God comes at the foot of the cross, where our sin and God’s judgment and grace are supremely revealed.

Car si Dieu vient en effet jusqu’à vous, et vous visite en pardonnant vos péchés, cette visite enlèvera votre culpabilité, mais fera croître le sentiment que vous êtes dégoûtants, et le sentiment que Dieu a pardonné à un pécheur répugnant vous amènera à la fois à vous réjouir et à trembler. Oh, quelle confusion bénie couvrira alors votre visage.

John Bunyan 17

C’est une « confusion bénie », faite de douces larmes, où la grâce et la bonté manifestées envers vous à la croix vous font pleurer à cause de votre iniquité. Vous vous repentez et vous vous réjouissez simultanément. Sa grâce souligne votre iniquité, et votre propre iniquité souligne sa grâce, ce qui conduit à une adoration du Sauveur plus profonde et plus joyeuse.

Le changement de cœur qui se produit à la croix nous éloigne de nous-mêmes afin que nous nous émerveillions devant la capacité du Sauveur à nous faire la grâce d’un tel pardon. Cela nous amène à ne plus seulement nous émerveiller de la gloire de celui qui donne et de ce qu’il a fait pour nous, mais aussi à nous émerveiller devant qui il est en lui-même.

Nous avons besoin de prédications inspirant la crainte

Enseigne-moi tes voies, Éternel !
Je marcherai dans ta vérité.
Donne-moi un cœur tout simple, que je craigne ton nom.

Psaume 86.11

Tout croyant devrait lire quotidiennement les Écritures, chercher une communion et de livres centrés sur la croix qui rendent gloire à Dieu, afin qu’il puisse grandir dans cette agréable crainte.

La crainte est un état du cœur, mais cet état du cœur se manifeste de manière visible comme nous l’avon vu dans les Écritures.

La crainte de Dieu devrait être un objectif fondamental de notre enseignement. Les gens ont besoin de la Parole de Dieu pour grandir dans cette crainte. À travers les Écritures, ils doivent connaître le Dieu Créateur, mais aussi d’être conduits au-delà, jusqu’à ce qu’ils parviennent à cette connaissance centrée sur la croix, et qu’ils connaissent le Dieu Rédempteur en Christ.

Nous devons enseigner avec l’objectif précis de que les gens craignent le Seigneur.

Voici le commandement, les prescriptions et les ordonnances que l’Éternel, votre Dieu, a commandé de vous enseigner, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dans lequel vous allez passer pour en prendre possession, afin que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, en observant, tous les jours de ta vie, toi, ton fils et le fils de ton fils, toutes ses prescriptions et tous ses commandements que je te donne, et afin que tes jours soient prolongés.

Deutéronome 6.1,2

La connaissance de Dieu que nous cherchons à inculquer n’est pas « légère et spéculative, mais […] assurée et productive, si du moins nous comprenons cette connaissance correctement et l’enracinons dans notre cœur18 ». Nous ne pouvons pas nous contenter de transmettre de l’information lorsque nous enseignons. Il n’y a pas de véritable connaissance de Dieu là où il n’y a pas de véritable crainte de Dieu. La religion pure et réelle se trouve précisément là où la foi est « conjointe à une vive crainte de Dieu19 ». Le Dieu vivant est si formidablement glorieux dans toutes ses voies qu’il est impossible de le connaître sans l’adorer.

Comment un cœur qui reconnaît et goûte une telle bonté de Dieu pourrait-il ne pas être également porté à l’aimer ? Une telle abondance de grâce — comme celle que Dieu tient cachée pour ceux qui le craignent — ne peut pas être comprise sans émouvoir le cœur.

Jean Calvin 20

La prédication chrétienne n’est pas juste une explication de texte. Dieu partage avec nous sa connaissance de lui-même afin que nous soyons affectés. Tout comme la théologie devrait être doxologique, toute prédication devrait donner naissance à une adoration sincère. Une telle adoration venant du cœur et remplie de la crainte de Dieu est précisément ce qui est essentiel et utile à la transformation du chrétien, et ce qui est le plus efficace pour une obéissance véritable. L’amour pour Dieu nous rend capables d’aimer véritablement notre prochain.

Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. Voici comment l’amour de Dieu a été manifesté envers nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste non pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et qu’il a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a tant aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.
Personne n’a jamais vu Dieu. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. À ceci nous reconnaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous : c’est qu’il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Pre a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. Celui qui confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour ; celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.
Voici comment l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement : tel il est lui, tels nous sommes aussi dans ce monde. Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte, car la crainte implique un châtiment, et celui qui craint n’est point parfait dans l’amour. Pour nous, nous aimons, parce que lui nous a aimés le premier. Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur, car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, ne peut aimer Dieu qu’il ne voit pas. Et nous avons de lui ce commandement : Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.

1 Jean 4.7–21

Une connaissance théorique d’au moins certaines bases de la foi chrétienne ne faisait pas de quelconque un chrétiens ; les démons eux-mêmes possèdent une connaissance du même genre.

La véritable religion est en grande partie constituée de saintes affections.

Jonathan Edwards 21

Notre amour pour Christ et la joie que nous trouvons en lui ne sont pas censés être tièdes, mais ils devraient faire battre notre cœur de plus en plus vite.


  1. C.S. Lewis, « Man or Rabbit? », dans God in the Dock [Dieu au banc des accusés], trad. libre, Londres, HarperCollins, 1979, p. 72.
  2. John Murray, Principles of Conduct: Aspects of Biblical Ethics, Londres, Tyndale, 1957, p. 229, italiques pour souligner.
  3. Martin Luther, Luther’s Works, Sermons I, Jaroslav Jan Pelikan, Hilton C. Oswald et Helmut T. Lehmann, éd., St. Louis, Missouri, Concordia, 1999, vol. 51, p. 139.
  4. Thomas Boston, The Whole Works of the Late Reverend Thomas Boston of Ettrick, Samuel McMillan, éd., Aberdeen, George and Robert King, 1848, vol. 3, p. 6.
  5. John Owen, « An Exposition upon Psalm 130 », dans Temptation and Sin, The Works of John Owen, William H. Goold, éd., réimpr., Édimbourg, Banner of Truth, 1967, vol. 6, p. 484.
  6. Martin Luther, Luther’s Works, « Career of the Reformer I », vol. 31, p. 12, italiques pour souligner.
  7. Martin Luther, Luther’s Works, « Word and Sacrament I », vol. 35, p. 368.
  8. John Owen, The Holy Spirit, dans The Works of John Owen, William H. Goold, éd., réimpr, Édinbourg, Banner of Truth, 1966, vol. 3, p. 370-371.
  9. Martin Luther, Luther’s Works, « The Christian in Society I », vol. 44, p. 30, 38–39.
  10. John Calvin, Commentary on the Gospel according to John, [Commentaires bibliques : Évangile selon John], trad. libre, dans Calvin’s Commentaries, William Pringle, trad., Grand Rapids, Mich., Baker, 1989, vol. 2, voir Jean 13.31.
  11. John Brown, Expository Discourses on 1 Peter, Edinburgh, Banner of Truth, 1957, vol 1, p. 472–73.
  12. Owen, « An Exposition upon Psalm 130 », p. 469.
  13. C.H. Spurgeon, « A Fear to Be Desired », dans The Metropolitan Tabernacle Pulpit Sermons, 63 vols., Londres, Passmore & Alabaster, 1855–1917, vol. 48, p. 48, p. 495.
  14. C.H. Spurgeon, « Forgiveness and Fear », dans The Metropolitan Tabernacle of Pulpit Sermons, vol. 50, p. 224.
  15. Ibid.
  16. John Bunyan, « The Water of Life », dans The Works of John Bunyan, vol. 3, p. 546–547.
  17. John Bunyan, « A Treatise on the Fear of God », dans The Works of John Bunyan, vol. 1, p. 440.
  18. Jean Calvin, Institution de la religion chrétienne, op. cit., p. 24.
  19. Ibid., p. 8.
  20. Ibid., p. 526.
  21. Jonathan Edwards, Religious Affections, John E. Smith, éd., dans The Works of Jonathan Edwards, New Haven, Conn., Yale University Press, 1959, vol. 2, p. 95.

Questions

  1. Qu’est-ce que la crainte du Seigneur selon Job 28.28 ?
  2. Quel est le danger du langage « comment grandir » ?
  3. Qu’est-ce qui cause un comportement véritablement chrétien ?
  4. Quelle était une préoccupation importante des réformateurs ?
  5. Les Écritures présentent la crainte de Dieu premièrement comme quoi ?
  6. Celui qui craint véritablement le Seigneur prend grandement plaisir dans quoi ?
  7. Contraste entre la crainte du péché et la crainte filiale.
  8. Quelle est l’expression appropriée d’une crainte juste et filiale ?
  9. Nos actions manifestent quoi ?
  10. Pourquoi ne pouvons-nous pas simplement nous améliorer ? Pourquoi ne pouvons-nous pas devenir justes en accomplissant des actions justes ? Qu’enseigne le monde ?
  11. Qu’est-ce qu’il nous faut ?
  12. N’avons-nous besoin de l’Évangile qu’au moment de notre conversion ?
  13. Si les simples habitudes (comme aller à l’église, lire la Bible, prier, etc.) ne sont pas ce qui produit un changement de comportement, quelles sont-elles et pourquoi sont-elles importantes ?
  14. Où voyons-nous des preuves de la magnificence et de la bonté de Dieu ?
  15. Où la gloire de Dieu a-t-elle brillé le plus fort ?
  16. Pourquoi la croix est-elle un sol particulièrement fertile pour la crainte de Dieu ?
  17. De qui Spurgeon parlait-il à la fin de sa citation ?
  18. Quel est le fondement essentiel d’une vie chrétienne saine ?
  19. Qu’est-ce qu’est la clé de la libération de la peur du péché ?
  20. Qu’est-ce qui est essentiel à la véritable crainte de Dieu, selon Spurgeon ?
  21. Selon Bunyan, qu’est-ce qui peut le plus impressionner nos cœurs ?
  22. Que veut dire Bunyan par « confusion bénie » ?
  23. S’arrête-t-on à l’émerveillement devant le cadeau ou va-t-on plus loin ?
  24. Que pouvons-nous faire concrètement pour grandir dans cette crainte réjouissante (ravivante) ?
  25. Lorsque nous enseignons et partageons l’Évangile, pouvons-nous nous contenter de transmettre des informations ?
  26. Question de réflexion : Lorsque vous faites des actions morales ou de bonnes actions, quelle est votre motivation ? Est-ce pour paraître bien aux yeux des autres ? Est-ce peut-être pour « gagner » votre chemin vers le ciel ? Avez-vous besoin de vous confesser et de demander à Dieu de vous aider à accomplir des actions morales à partir d’un cœur renouvelé et d’un motif pur ? Faites-vous des actions morales pour paraître bon ou pour essayer de gagner votre salut ou à partir d’un cœur renouvelé ?

This article is adapted from: Rejoice & Tremble by Michael Reeves

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