Citations du chapitre 7
Quelles sont les choses que vous craignez ? Nos craintes sont très révélatrices. Ce que vous craignez révèle ce que vous aimez réellement. Certaines de nos craintes sont saines, d’autres sont exagérées, d’autre encore trahissent des maux plus profonds dans notre caractère.
Vos craintes, que racontent-elles à propos de vous et de vos priorités, de ce que vous chérissez le plus ? Que disent-elles d’où vous recherchez la sécurité ?
Que craignez-vous le plus : être dans le péché ou être dans l’inconfort ? Dieu ou les hommes ? Être un pécheur ou être exposé aux autres comme un pécheur ?
À quoi cela ressemble-t-il quand un croyant est rempli d’une crainte juste, sainte et filiale de Dieu ? Cela ne ressemble pas à un spectacle d’une religion révérencielle en apparence, et pourtant froide, morte et hypocrite, mais plutôt à un tremblement qui vient du cœur devant la bonté, la magnificence et la gloire du Rédempteur.
Une communion avec Dieu plus profonde
Examinez plusieurs passages de l’Écriture qui promettent les nombreux avantages dont jouissent ceux qui craignent Dieu à juste titre.
Louez l’Éternel !
Psaume 112.1
Heureux l’homme qui craint l’Éternel,
Qui trouve un grand plaisir à ses commandements.
Mais en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable.
Actes 10.35
Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Psaume 103.11
Autant sa bienveillance est efficace pour ceux qui le craignent.
Comme un père a compassion de ses fils,
Psaume 103.13
L’Éternel a compassion de ceux qui le craignent.
L’Éternel agrée ceux qui le craignent,
Psaume 147.11
Ceux qui s’attendent à sa bienveillance.
Celui qui craint l’Éternel possède grande confiance,
Proverbes 14.26,27
Et ses fils ont un refuge auprès de lui.
La crainte de l’Éternel est une source de vie,
Pour s’écarter des pièges de la mort.
L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent,
Psaume 34.8
Et il les délivre.
Vous qui craignez l’Éternel, confiez-vous en l’Éternel !
Psaume 115.11
Il est leur secours et leur bouclier.
Il réalise les souhaits de ceux qui le craignent,
Psaume 145.19
Il entend leur cri et les sauve.
Oh ! combien est grande ta bonté,
Psaume 31.20
Que tu tiens en réserve pour ceux qui te craignent,
Que tu exerces envers ceux qui se réfugient en toi.
Enfant de Dieu, toi qui crains Dieu, voici la miséricorde près de toi, une miséricorde suffisante, une miséricorde éternelle sur toi. C’est une miséricorde de longue date. Elle durera plus longtemps que ton péché, elle durera plus longtemps que la tentation, elle durera plus longtemps que tes chagrins, elle durera plus longtemps que tes persécuteurs. C’est une miséricorde prévue depuis l’éternité pour ton salut, et c’est une miséricorde qui durera jusque dans l’éternité pour faire face à tous tes adversaires. Alors, que peuvent faire l’enfer et la mort à celui sur qui repose cette miséricorde de Dieu ? Et c’est ce que possède l’homme qui craint Dieu.
John Bunyan 1
Ceux qui craignent le Seigneur connaissent sa miséricorde, son amour et sa compassion. La crainte de Dieu est un indicateur de la chaleureuse communion qu’ils entretiennent avec Dieu, et que Dieu veut entretenir avec ses enfants. C’est la marque. de ceux qui ont pris part à la joie et à la vie de Christ leur Sauveur, et qui ainsi, se réjouissent dans la crainte du Seigneur.
La connaissance et la sagesse
La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance ;
Proverbes 1.7
Les insensés méprisent la sagesse et l’instruction.
La crainte du Seigneur procure aux croyants une connaissance qu’aucun génie ne possèdera jamais. Sans Dieu, davantage de connaissance n’a jamais signifié plus de bonheur et de satisfaction ; l’homme moderne a fini par se sentir comme à la dérive sur une vaste mer de craintes.
La crainte du Seigneur apporte une connaissance hors de portée de n’importe lequel de n’importe quel grand philosophe. Dans la crainte du Seigneur se trouve une véritable connaissance de Dieu, en tant que Créateur et Rédempteur, aussi majestueux que miséricordieux. Le Dieu vivant est si merveilleux qu’il n’est pas réellement connu s’il n’est pas aussi loué et adoré de tout cœur.
Nous qui aimons la théologie devons nous rappeler qu’il n’y a pas de vraie connaissance de Dieu là où il n’y a pas de juste crainte de Dieu.
La crainte du Seigneur n’est pas seulement le début de la connaissance de Dieu. C’est aussi le début d’une véritable connaissance de nous-mêmes.
Les hommes n’éprouvent jamais autant le sentiment de leur pauvreté que lorsqu’ils l’ont comparée à la majesté de Dieu.
John Calvin 2
Je n’ai pas une réelle connaissance de moi-même si je ne crains pas Dieu. Sans cette crainte, ma perception de moi-même sera cruellement déformée par mon orgueil et par les messages de la culture pécheresse autour de moi. C’est lorsque nous sommes les plus ravis de Dieu et de sa rédemption que nous voyons ce que nous sommes vraiment : des créatures, des pécheurs, pardonnés et adoptés.
Le début de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel ;
Proverbes 9.10
Et la connaissance des saints, c’est l’intelligence.
L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui :
Ésaïe 11.2,3
Esprit de sagesse et d’intelligence
Esprit de conseil et de vaillance,
Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel.
Il respirera dans la crainte de l’Éternel.
Avec la Parole de Dieu servant de carte de la réalité, la crainte de Dieu est une boussole qui guide les croyants sur le droit chemin.
L’intelligence seule n’est pas un guide fiable pour marcher dans la vie avec sagesse. Nous avons besoin de la crainte de Dieu pour diriger nos capacités, et sans elle, toutes nos capacités sont un handicap. C’est seulement cette merveilleuse crainte de Dieu qui peut nous guider sagement dans la vie. C’est là, et pas le QI, le commencement de la sagesse.
Il bénira ceux qui craignent l’Éternel,
Psaume 115.13
Les petits et les grands.
La crainte du Seigneur rend les croyants à la fois instruits et sages. La crainte du Seigneur rend les croyants plus compétents que les plus grands génies et plus éclairés que les plus sages des sages.
Devenir comme Dieu
Ceux qui craignent Dieu en viennent à le connaître de telle manière qu’ils deviennent réellement saints, fidèles, aimants et miséricordieux, comme lui.
Par la bienveillance et la vérité la faute est expiée,
Proverbes 16.6
Et par la crainte de l’Éternel on s’écarte du mal.
Elle consume les désirs pécheurs et alimente ceux qui sont saints. Le mot « désirs » est ici la clé, car la crainte du Seigneur n’empêche pas les croyants de commettre des péchés, au sens où elle nous fait simplement modifier notre comportement par crainte du châtiment. Au contraire, elle nous amène à adorer Dieu, à détester le péché et à aspirer à être vraiment et complètement comme lui.
L’Esprit qui nous est donné est l’Esprit de la crainte du Seigneur, qui nous amène à partager avec Christ le plaisir qu’il trouve lui-même dans la crainte du Seigneur.
L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui :
Ésaïe 11.2,3
Esprit de sagesse et d’intelligence
Esprit de conseil et de vaillance,
Esprit de connaissance et de crainte de l’Étenrel.
Il respirera dans la crainte de l’Éternel.
Contrairement à nos peurs pécheresses, la crainte de Dieu nous rend heureux.
L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle s’édifiait, marchait dans la crainte du Seigneur et progressait par l’assistance du Saint-Esprit.
Actes 9.31
Craindre Dieu, c’est connaître la consolation de l’Esprit, ainsi que le bonheur et la satisfaction de Christ en Dieu.
En plus de nous rendre heureux, la crainte du Seigneur élargit le cœur des croyants, comme celui de Dieu. La crainte du Seigneur est exactement le contraire de la dureté du cœur.
Élie alla se présenter devant Achab.
1 Rois 18.2–4
La famine était intense à Samarie. Achab fit appeler Abdias, préposé à sa maison. — Or Abdias craignait beaucoup l’Éternel ; lorsque Jézabel massacrait les prophètes de l’Éternel, Abdias avait pris cent prophètes, les avait cachés cinquante (par cinquante) dans une caverne et les avait nourris de pain et d’eau.
Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte !
Proverbes 28.14
Mais celui qui endurcit son cœur tombe dans le malheur.
Cette douceur et cette largesse de cœur envers les autres sont en fait le débordement d’un amour préalable : la tendresse et l’affection que nous ressentons pour Dieu. Ceux qui craignent Dieu ressentent une jalousie envers Dieu.
C’est l’une des vérités les plus solennelles de la Bible : « Le Seigneur, ton Dieu, est un Dieu jaloux. » Nous l’aurions peut-être deviné, car un grand amour a toujours un voisin dangereux, la jalousie, non loin de là. Ceux qui n’aiment pas n’ont ni haine ni jalousie, mais là où il y a un amour intense et infini, comme celui qui brille dans le sein de Dieu, il doit y avoir de la jalousie.
Charles Spurgeon 3
Une sainte jalousie ne doit pas être confondue avec une envie égoïste : c’est un amour qui n’abandonnera pas le bien-aimé ou qui ne se contentera pas de substituts. Comme Dieu le Père est jaloux de son Fils bien-aimé, et comme le Christ est jaloux de son épouse, de même l’Église, ceux qui craignent Dieu, ressent elle-même une jalousie aimante envers Dieu. Ils deviennent jaloux de la même manière qu’il est jaloux. Parce qu’ils l’adorent, ils ne peuvent pas supporter que sa gloire soit diminuée ou volée par des idoles ou par des gens.
De cette appréciation sensible de Dieu dans toute sa gloire grandit une autre qualité chrétienne : l’humilité. Trembler d’émerveillement devant Dieu empêche de n’avoir confiance qu’en soi. C’est la clé de la vraie humilité, qui ne consiste pas à essayer de se considérer soi-même comme une personne moins importante, ou d’essayer de moins penser à soi-même, mais de s’émerveiller davantage de lui.
Cette crainte nous met tous au même niveau et nous unit en tant qu’Église. À la lumière de la magnificence miséricordieuse de Dieu, nous nous trouvons tous au même niveau devant lui comme de simples créatures pécheresses. Parce que cette crainte est une si tendre adoration, elle lie aussi les uns aux autres tous ceux qui sont égaux devant Dieu. La crainte nous unit dans la communion humble et chaleureuse d’un amour partagé.
Joyeuse, aimante, humble et jalouse de Dieu, la juste crainte de Dieu fait la différence entre la religiosité diabolique superficielle et la merveilleuse foi en Christ.
Trouver la force
La personne charnelle craint l’homme, pas Dieu ; le chrétien fort craint Dieu, pas l’homme ; le chrétien faible craint trop l’homme, et Dieu trop peu.
John Flavel 4
Nous appelons la crainte de l’homme « plaire aux gens », « pression sociale » ou « codépendance ». Certains signes habituels de cela comprennent un excès d’engagement venant d’une incapacité à dire « non », des problèmes d’estime de soi et une sensibilité excessive quant aux commentaires, aux opinions et aux comportements des autres.
La culture occidentale en est venue à considérer qu’une faible estime de soi est la racine de tous nos problèmes émotionnels, et ce qui nous retient dans la vie. La prescription habituelle pour avoir bâti votre estime de soi sur l’opinion des autres est de vous aimer plus, de vous aimer tellement que ce que les autres pensent ne vous importera plus. En d’autre terms, traitez la maladie du narcissisme avec encore plus de narcissisme. Chercher à renforcer notre estime de soi, en faisant toujours plus référence à nous-mêmes et en cherchant à avoir davantage conscience de nous-mêmes, ne fait que nous rendre plus vulnérables et à fleur de peau.
Selon les Écritures, ce repli sur nous-mêmes est précisément notre problème, pas la solution. Davantage d’amour de soi, de confiance en soi, d’espérance placée dans les hommes, tout cela n’apaisera pas nos craintes : le soulagement des peurs anxieuses est pour ceux qui craignent le Seigneur et lui font confiance.
Ainsi parle l’Éternel :
Jérémie 17.5–8
Maudit soit l’homme qui se confie dans un être humain,
Qui prend la chair pour son appui,
Et qui écarte son cœur de l’Éternel !
Il est comme un génévrier dans la steppe,
Et il ne voit pas arriver le bonheur ;
Il habite les lieux brûlés du désert,
Une terre salée et sans habitants.
Béni soit l’homme qui se confie en l’Éternel,
Et dont l’Éternel est l’assurance !
Il est comme un arbre planté près des eaux,
Et qui étend ses racines vers le courant ;
Il ne voit pas venir la chaleur
Et son feuillage reste verdoyant ;
Dans l’année de la sécheresse,
Il est sans inquiétude
Et il ne cesse de porter du fruit.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme, craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne.
Matthieu 10.28
Nous devrions penser que les conseils de Dieu sont ô combien merveilleux et terribles, de peur que, par hasard, ce qui est entrepris afin de régler les conflits ne se transforme plutôt en un déluge intolérable de maux, si nous commençons par condamner la Parole de Dieu… C’est pourquoi nous devons craindre Dieu.
Martin Luther 5
D’ailleurs, quand vous souffririez pour la justice, heureux seriez-vous ! Ne craignez pas ce que les hommes craignent, et ne soyez pas troublés. Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur ; soyez toujours prêts à vous défendre contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous : mais (faites-le) avec douceur et crainte.
1 Pierre 3.14,15
À mesure que la crainte du Seigneur grandit, elle dépasse, éclipse, consume et détruit toutes les craintes rivales.
As the fear of the Lord grows, it outgrows, eclipses, consumes, and destroys all rival fears.
Vous n’appellerez pas conspiration
Ésaïe 8.12,13
Tout ce que ce peuple appelle conspiration ;
Vous ne craindrez pas ce qu’il craint,
Et vous ne (le) redouterez pas.
C’est l’Éternel des armées
Que vous devez sanctifier,
C’est lui que vous devez craindre,
C’est lui que vous devez redouter.
Seulement, ne soyez pas rebelles contre l’Éternel et ne craignez pas les gens de ce pays, car ils nous serviront de pâture, ils n’ont plus d’ombrage pour les couvrir ; l’Éternel est avec nous, ne les craignez pas !
Nombres 14.9
Ne vous inquiétez donc pas, en disant : Que mangerons-nous ? Ou : Que boirons-nous ? Ou : De quoi serons-nous vêtus ? Car cela, ce sont les païens qui le recherchent. Or votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus.
Matthieu 6.31–33
L’Éternel est ma lumière et mon salut :
De qui aurais-je crainte ?
L’Éternel est le refuge de ma vie :
De qui aurais-je peur ?
Quand ceux qui font le mal s’approchent de moi,
Pour dévorer ma chair,
Mes adversaires et mes ennemis,
Ce sont eux qui trébuchent et qui tombent.
Si une armée se campait contre moi,
Mon cœur n’aurait aucune crainte ;
Si une guerre s’élevait contre moi,
Je serai malgré cela plein de confiance.Je demande à l’Éternel une chose, que je recherche ardemment :
Habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel,
Pour contempler la magnificence de l’Éternel
Et pour admirer son temple.
Car il me protégera dans son tabernacle au jour du malheur,
Il me cachera sous l’abri de sa tente ;
Il m’élèvera sur un rocher.
Et déjà ma tête s’élève sur mes ennemis qui m’entourent ;
J’offrirai des sacrifices dans sa tente, des sacrifices d’acclamation ;
Je chanterai, je psalmodierai (en l’honneur) de l’Éternel.Éternel ! écoute ma voix, je t’invoque :
Fais-moi grâce et réponds-moi !
Mon cœur dit de ta part : Cherchez ma face !
Je cherche ta face, ô Éternel !
Ne me cache pas ta face,
Ne repousse pas avec colère ton serviteur !
Tu es mon secours,
Ne me laisse pas, ne m’abandonne pas,
Dieu de mon salut !
Car mon père et ma mère n’abandonnent,
Mais l’Éternel me recueillera.Éternel ! enseigne-moi ta voie,
Psaume 27
Conduis-moi dans le sentier de la droiture,
À cause de mes détracteurs.
Ne me livre pas au désir de mes adversaires,
Car il s’élève contre moi de faux témoins
Et l’on ne respire que la violence.
Oh ! si je n’étais pas sûr de contempler la bonté de l’Éternel
Sur la terre des vivants !…
Espère en l’Éternel !
Fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse !
Espère en l’Éternel !
Lorsqu’il décrit le Seigneur comme son soutien, son refuge et sa joie, David fixe son attention sur la beauté du Seigneur.
La crainte du Seigneur est la seule crainte qui nous transmet des forces. La force que cette crainte nous transmet est la force humble. Ceux qui craignent Dieu sont à la fois remplis d’humilité et fortifiés devant sa beauté et sa magnificence.
La crainte du Seigneur fait ressembler les croyants à Christ, comme le lion et l’agneau.
« Hugh Latimer, tu dois aujourd’hui prêcher devant le grand et puissant prince Henri, roi du Grande-Bretagne et de France. Si tu dis ne serait-ce qu’un seul mot qui déplaît à sa majesté, il te coupera la tête, alors fais bien attention. »
« Hugh Latimer, tu dois aujourd’hui prêcher devant le Seigneur Dieu tout-puissant, qui est capable d’envoyer le corps et l’âme en enfer, alors annonce au roi la vérité avec franchise. »
La crainte du Seigneur lui donna une solide confiance.
« Craignez-le, vous les saints, et vous n’aurez alors plus rien à craindre ».
Charles Spurgeon 6
Combattre les craintes dans la vie chrétienne
Puisque la crainte est une question de cœur, réorienter nos craintes n’est ni simple ni rapide. Réorienter nos craintes et nos affections est néanmoins un combat quotidien auquel nous devons participer, parce que c’est à la fois un devoir et une joie.
Puisque le trône ne supporte aucun rival, la crainte, qui est un hommage et une reconnaissance que nous devons seulement au souverain Créateur du monde, ne devrait pas être accordée à la créature. Celui qui craint immodérément la créature, détrône Dieu et déifie l’homme. Ce n’est rien de plus qu’un sacrilège d’aliéner les affections de Dieu, et ce n’est rien de moins que de l’idolâtrie que la créature soit excessivement l’objet de nos affections.
Réfléchissez à ceci : cette crainte immodérée de la créature est la racine de l’apostasie. Un tel homme préfèrera sauver sa vie que son âme, il dispose de sa foi en lui à la merci de quiconque menace de le tuer, car c’est là une maxime : celui qui est un lâche sera un apostat. L’homme qui n’est pas prêt à mourir pour Dieu ne craint pas ; l’homme qui n’est pas parvenu à se défaire de l’amour de la vie et de la crainte de la mort ne pourra jamais être un martyr, il ne tiendra jamais bon pour Dieu. Par conséquent, une telle personne est tout près de devenir un apostat.
William Bates 7
Nous avons été créés pour que notre plus intense affection soit accordée à Dieu et nous sommes en décalage avec la réalité s’il en est autrement. De ce fait, lorsque cet hommage est rendu à quiconque ou à quoi que ce soit d’autre, Dieu est dépouillé de son droit et nous sommes privés de notre bonheur.
Nous ne pouvons ni nourrir nos craintes pécheresses ne les laisser puruler : nous devons combattre nos craintes avec la crainte.
Cette lutte n’est pas seulement un devoir, c’est aussi une joie. Si nous étions abandonnés à nos craintes pécheresses de Dieu, nous nous déroberions loin de Dieu dans la culpabilité et nous ne nous réjouirions pas de sa bonté. Si nous étions abandonnés à notre crainte des hommes, nous nous affaiblirions après chaque critique et serions incapables de profiter de la vraie communion. Tout comme l’heureuse et juste crainte de Dieu est nourrie par la vérité, les craintes pécheresses croissent dans le sol des mensonges de Satan.
Les mensonges de Satan dérobent aux croyants leur crainte filiale et les abandonnent à leur terreur servile de Dieu et à la rivalité entre eux au lieu d’une réelle communion. Nous devons nous y opposer par le moyen de la vérité qui chasse notre anxiété. Sur le champ de bataille de nos cœurs troublés, nous lançons les promesses de Dieu. Car la Parole qui nous transmet la juste crainte de Dieu (Ps 19.7–9) nous apporte la liberté (Ja 1.25). Dans la sécurité de Christ, nous témoignons de nouveau à nous-mêmes que le Tout-Puissant est notre Rédempteur compatissant et notre Père qui nous aime, qu’il est capable de tout, qu’il veut intervenir, et qu’il est près de nous quand nous faisons appel à lui.
La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ;
Psaume 19.8–10
Le témoignage de l’Éternel est véridique, il rend sage le simple.
Les ordres de l’Éternel sont droits, ils réjouissent le cœur ;
Le commandement de l’Éternel est limpide, il éclaire les yeux.
La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à toujours ;
Les ordonnances de l’Éternel sont vraies, elle sont toutes justes.
Mais celui qui a plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui persévère, non pas en l’écoutant pour l’oublier, mais en la pratiquant activement, celui-là sera heureux dans son action même.
Jacques 1.25
L’Éternel est juste dans toutes ses voies
Psaume 145.17–19
Et bienveillant dans toutes ses œuvres.
L’Éternel est près de tous ceux qui l’invoquent,
De tous ceux qui l’invoquent avec vérité ;
Il réalise les souhaits de ceux qui le craignent,
Il entend leur cri et les sauve.
Dans notre culture de l’anxiété, cette juste crainte de Dieu ornera magnifiquement bien et attestera la réalité de l’Évangile que nous proclamons. Cette crainte, qui est agréable et non désagréable, est précisément ce qui peut nous libérer des angoisses qui inondent actuellement notre culture occidentale toujours plus postchrétienne.
Rendre témoignage du caractère redoutable de Dieu
Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.
2 Corinthiens 3.18
Conduite par l’Esprit dans la conformité avec le Christ, l’Église commence à manifester au monde les redoutables qualités divines : la sainteté, la béatitude, le bonheur, la plénitude et la beauté. Ainsi, l’Église brille comme la lune dans l’obscurité, suscitant à la fois l’émerveillement et l’effroi. Dans la crainte de Dieu, les croyants deviennent, comme leur Dieu, heureusement et magnifiquement redoutables.
- John Bunyan, « A Treatise on the Fear of God », dans The Works of John Bunyan, George Offer, éd., 3 vol., Glasgow, W. G. Blackie & Son, 1854, reimpr., Edinburgh, Banner of Truth, 1991, vol. 1, p. 470.
- John Calvin, Institution de la religion chrétienne, op. cit., p. 5.
- C.H. Spurgeon, « Godly Fear and Its Goodly Consequence », dans The Metropolitan Tabernacle Pulpit Sermons, 63 vol., Londres, Passmore & Alabaster, 1855–1917, vol. 22, p. 233.
- John Flavel, « A Practical Treatise on Fear », dans The Whole Works of John Flavel, vol. 3, Londres, W. Baynes and Son, 1820, p. 241.
- Martin Luther, Luther’s Works, vol. 32, Career of the Reformer II, 111–12.
- Spurgeon, « Godly Fear and Its Goodly Consequence », p. 237.
- William Bates, « On the Fear of God », dans The Whole Works of the Rev. W. Bates, vol. 3, Londres, James Black, 1815, p. 223.
Questions
- Quelles sont les choses que vous craignez ?
- Vos craintes, que racontent-elles à propos de vous et de vos priorités, de ce que vous chérissez le plus ? Que disent-elles d’où vous recherchez la sécurité ?
- Que craignez-vous le plus : être dans le péché ou être dans l’inconfort ? Dieu ou les hommes ? Être un pécheur ou être exposé aux autres comme un pécheur ?
- À quoi cela ressemble-t-il quand un croyant est rempli d’une crainte juste, sainte et filiale de Dieu ?
- Qu’est-ce que celui qui craint le Seigneur a, selon John Bunyan ?
- Ceux qui craignent le Seigneur connaissent sa _____ .
- Sans Dieu, à quoi sert plus de connaissances ?
- Quel est l’avertissement que l’auteur donne à ceux qui aiment la théologie à la page 150 ?
- La crainte du Seigneur est non seulement le début de la connaissance de Dieu, mais aussi de quoi ?
- Pourquoi est-ce le cas (la réponse à la question 9) ?
- Qu’est-ce que nous, les chrétiens, sommes vraiment (page 151) ?
- Comment l’auteur appelle-t-il la Parole de Dieu et la crainte de Dieu à la page 151 ?
- Sans la crainte de Dieu, qu’est-ce que l’intelligence ordinaire et nos capacités (page 151) ?
- Avoir un QI élevé signifie-t-il que l’on est vraiment sage ?
- Qu’arrive-t-il à ceux qui craignent Dieu ?
- Qu’est-ce que 1 Rois 18.2–4 et Proverbes 28.14 nous enseignent ou nous montrent à propos de la crainte du Seigneur ?
- Ceux qui craignent Dieu ont une jalousie pour Dieu. Expliquez cette jalousie. La jalousie est-elle toujours mauvaise ?
- Craindre Dieu conduit à l’humilité. Qu’est-ce que la vraie humilité ?
- Qu’est-ce que cette crainte fait d’autre pour l’église (page 155)?
- Quels sont les exemples de ce que nous appelons la crainte de l’homme aujourd’hui ou de ce à quoi elle ressemble ?
- Selon notre culture occidentale, qu’est-ce qui est à l’origine de tous nos problèmes émotionnels et que prescrit-elle comme solution ?
- Que dit l’Écriture à propos de cette solution ?
- Quelle est la solution ?
- Comment la crainte du Seigneur peut-elle nous libérer de nos anxiétés et de notre peur de l’homme ?
- Sur quoi David fixe son attention dans le Psaume 27 lorsqu’il décrit le Seigneur comme son soutien, son refuge et sa joie ?
- La crainte du Seigneur est la seule crainte qui nous transmet quoi ?
- Comment William Bates appelle-t-il le fait de craindre les autres à la place de Dieu ?
- Comment combattre la crainte pécheresse ?
- Qu’est-ce qui favorise la crainte juste et qu’est-ce qui favorise la crainte pécheresse ?
- Conduite par l’Esprit dans la conformité avec le Christ, l’Église commence à manifester au monde les redoutables qualités divines : _____.
- Pour récapituler, énumérez différentes choses que ce chapitre a enseigné qu’ont ceux qui craignent le Seigneur.
This article is adapted from: Gentle and Lowly by Dane Ortlund and Gentle and Lowly Study Guide by Robert Zink.