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Chapitre 4 — Capable de compassion

Passage clé

Voici mon serviteur,
Il prospérera ;
Il montera, il s’élèvera,
Il sera très haut placé.
De même que tu as été pour beaucoup un sujet d’effroi,
De même son aspect n’était plus celle des fils d’Adam,
De même il purifiera par l’aspersion beaucoup de nations,
Devant lui des rois fermeront la bouche ;
Car ils verront ce qui ne leur avait pas été raconté,
Ils comprendront ce qu’ils n’avaient pas entendu.

Qui a cru à ce qui nous était annoncé ?
À qui le bras de l’Éternel s’est-il révélé ?

Il s’est élevé devant lui comme un rejeton,
Comme une racine qui sort d’une terre assoiffée ;
Il n’avait ni apparence, ni éclat
Pour que nous le regardions,
Et son aspect n’avait rien pour nous attirer.
Méprisé et abandonné des hommes,
Homme de douleur
Et habitué à la souffrance.
Semblable à celui devant qui l’on se voile la face,
Il était méprisé,
Nous ne l’avons pas considéré.
Certes, ce sont nos souffrances qu’il a portées,
C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ;
Et nous, nous l’avons considéré comme atteint d’une plaie ;
Comme frappé par Dieu et humilié.
Mais il était transpercé à cause de nos crimes,
Écrasé à cause de nos fautes ;
Le châtiment qui nous donne la paix est (tombé) sur lui,
Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
Chacun suivait sa propre voie ;
Et l’Éternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous.
Il a été maltraité, il s’est humilié
Et n’a pas ouvert la bouche,
Semblable à l’agneau qu’on mène à la boucherie,
À une brebis muette devant ceux qui la tondent ;
Il n’a pas ouvert la bouche.
Il a été emporté par la violence et le jugement ;
Dans sa génération qui s’est soucié
De ce qu’il était retranché
De la terre des vivants,
À cause des crimes de mon peuple,
De la plaie qui les avait atteints ?
On a mis sa tombe parmi les méchants,
Son sépulcre avec le riche,
Quoiqu’il n’ait pas commis de violence
Et qu’il n’y ait pas eu de fraude dans sa bouche.
Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance ;
Après s’être livré en sacrifice de culpabilité,
Il verra une descendance
Et prolongera ses jours,
Et la volonté de l’Éternel s’effectuera par lui.
Après les tourments de son âme,
Il rassasiera ses regards ;
Par la connaissance qu’ils auront de lui,
Mon serviteur juste justifiera beaucoup (d’hommes)
Et se chargera de leurs fautes.
C’est pourquoi je lui donnerai beaucoup (d’hommes) en partage ;
Parce qu’il s’est livré lui-même à la mort,
Et qu’il a été compté parmi les coupables,
Parce qu’il a porté le péché de beaucoup
Et qu’il a intercédé pour les coupables.

Ésaïe 52.13–53.12

Citations du Chapitre 4

Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans (commettre de) péché.

Hébreux 4.15

Même si Christ est maintenant au ciel, il demeure tout aussi ouvert aux pécheurs et aux affligés, et aussi tendre envers eux, que lorsqu’il était ici-bas. Le Seigneur ressuscité qui est aujourd’hui au ciel n’est pas moins accessible et compatissant que lorsqu’il vivait ici-bas.

Puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus le Fils de Dieu, tenons fermement la confession (de notre foi). Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans (commettre de) péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, en vue d’un secours opportun.

Hébreux 4.14–16

Toutes nos intuitions naturelles nous poussent à croire que Jésus est avec nous, de notre côté, présent et serviable, lorsque tout va bien. Ce texte dit l’opposé. Dans « nos faiblesses », Jésus compatit avec nous. La « compassion » dont il est ici question ne se résume pas à de la pitié au sens strict. Il s’agit plutôt d’une solidarité profondément ressentie. Jésus partage notre douleur ; quand nous souffrons, il ressent notre souffrance comme si elle était sienne, bien que ce ne soit pas le cas — non pas que sa divinité invincible soit menacée, mais dans le sens où notre détresse émeut son cœur bienveillant. Sa nature humaine le pousse à s’intéresser pleinement à nos problèmes. C’est un élan d’amour que Christ ne peut refréner lorsqu’il voit son peuple souffrir.

Il a été « tenté » (ou « éprouvé ») « comme nous », et cela même « en toutes choses » comme nous. La raison pour laquelle Jésus est d’une si grande solidarité avec nous, c’est que le chemin difficile que nous parcourons ne nous est pas unique. Jésus l’a lui-même parcouru. Ce n’est pas seulement que Jésus peut nous soulager de nos ennuis ; c’est aussi qu’avant même de nous en soulager, il nous accompagne dans nos ennuis.

Il n’avait ni apparence, ni éclat
Pour que nous le regardions,
Et son aspect n’avait rien pour nous attirer.

Ésaïe 53.2

Il et venu comme un homme ordinaire parmi des hommes ordinaires. Il a connu la faim et la soif, de même que le fait d’être méprisé, rejeté, dénigré, humilié, embarrassé, abandonné, incompris, accusé à tort, opprimé, torturé et tué. Il sait ce que veut dire se sentir seul. Ses amis l’ont abandonné au moment où il avait le plus besoin d’eux.

La clé pour comprendre la signification d’Hébreux 4.15 consiste à approfondir autant l’une que l’autre des deux expressions « en toutes choses » et « sans commettre de péché ». Toute notre faiblesse — en fait, toute notre vie — est entachée par le péché. Il n’en est pas ainsi pour Jésus. Il était sans péché. Il était « saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs ».

C’est bien un tel souverain sacrificateur qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, et ensuite pour ceux du peuple. Cela, il l’a fait une fois pour toutes, en s’offrant lui-même.

Hébreux 7.26,27

Votre grande tentation, votre épreuve douloureuse, votre terrible perplexité — tout cela, il l’a connu. D’ailleurs, sa pureté parfaite laisse entendre qu’il a éprouvé cette souffrance de manière plus cruelle que nous, les pécheurs, ne pourrions jamais l’éprouver.

Lorsque la déchéance du monde nous accable et nous donne envie de baisser les bras — en cet instant même, nous avons un Ami qui sait précisément ce que nous ressentons pour l’avoir lui-même vécu, qui se tient à nos côtés et qui nous étreint. Il est avec nous. Voilà ce qu’est la solidarité !

Notre souffrance n’excède jamais celle que Jésus partage. Nous ne sommes jamais seuls. Il a lui-même éprouvé par le passé cette tristesse si particulière qui nous procure ce terrible sentiment d’isolement, et il nous aide à la supporter dans le présent.

Le fait que Jésus est sans péché signifie qu’il connaît la tentation mieux que nous. Il a affronté toutes les mêmes tentations et épreuves que nous sans jamais baisser pavillon. Il connaît donc mieux la force de la tentation que n’importe lequel d’entre nous. Il est le seul à vraiment en connaître le prix à payer.1

Notre seul esport, c’est que celui qui partage toute notre souffrance la partage à titre de Dieu pur et saint. Notre Souverain Sacrificateur sans péché n’a pas besoin d’être secouru, c’est lui qui apporte son secours. Voilà d’ailleurs pourquoi nous pouvons venir à lui « afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce » (Hébreux 4.16). Notre salut tient au fait qu’il est sans péché.


  1. C.S. Lewis, Mere Christianity (New York: Touchstone, 1996), 126.

Questions

  1. Comment définiriez-vous la capacité du Christ à compatir ?
  2. Quelle importance a le fait que le Christ soit resté sans péché ?
  3. Jésus a-t-il été tenté de la même manière que nous ?
  4. Sa tentation était-elle plus facile ou plus difficile que la nôtre ?
  5. Jésus était-il un bel homme à regarder ?
  6. Réfléchissez à la manière dont Jésus est décrit dans les deux premiers paragraphes de la page 49. Est-ce ainsi que vous avez tendance à penser à Jésus, ou bien avez-vous tendance à mettre l’accent sur sa divinité et à minimiser sa véritable humanité dans vos réflexions sur lui ?
  7. Quel genre de grand prêtre était Jésus ?
  8. Avez-vous réfléchi en profondeur à la « solidarité » du Christ avec vous dans votre vie de disciple chrétien ? Qu’est-ce que cela signifie pour votre vie quotidienne ?
  9. Pensez à un moment où vous savez que le Christ a sympathisé avec vous. En quoi cela vous donne-t-il de l’espoir pour l’avenir ?

Cet article est adapté de : Doux et humble de cœur de Dane Ortlund et Gentle and Lowly Study Guide de Robert Zink.

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